Les «détracteurs» de la direction du FLN au sein même du parti, ne gênent nullement le secrétaire général de l'instance exécutive, Abdelaziz Belkhadem. Ce denier a affiché sa ferme détermination à organiser le 9ème congrès dans les délais fixés par la commission de préparation de ce rendez-vous, à savoir les 19, 20 et 21 mars prochains. Abdelaziz Belkhadem l'a clairement fait savoir hier lors d'une conférence de presse organisée au siège du FLN à Hydra, dans le quartier huppé de la capitale. Le ministre d'Etat, représentant personnel du chef de l'Etat a déclaré qu'il n'existait aucune raison valable pour reporter le congrès dont les textes et les projets de résolution seront débattus par les congressistes le jour J. «Celui qui veut dire quelque chose, qu'il le dise lors de ce congrès s'il est délégué par la base» lance Belkhadem qui ajoute, le sourire en coin, qu'il n'accordait pas de crédits aux «ragots qui se tiennent dans les hôtels et les cafés». Abdelaziz Belkhadem est par ailleurs revenu longuement sur les «modalités» d'organisation du 9ème congrès qui verra la participation de 3560 congressistes. Les membres de la commission nationale du parti, les députés et sénateurs ainsi que les membres du gouvernement issus du FLN participeront de facto à ce congrès. Quant aux autres qui devraient être élus au niveau des Mouhafadas pour participer au congrès, le secrétaire général du FLN a déclaré que cette catégorie devrait répondre à certains critères. Ainsi, à titre d'exemple, celui qui n'a pas payé ses cotisations et ne dispose pas de sa carte FLN successivement depuis l'année 2005 n'est pas éligible pour participer au congrès et sera écarté de fait. Le militantisme du délégué au sein du parti est également pris en considération dans les critères de sélection, soutient Abdelaziz Belkhadem. Ils sont en tout quelque 1594 délégués a être élus à travers des assemblées générales qui seront organisées dans les Mouhafadas à travers le pays. Avant l'organisation du 9ème congrès, d'autres congrès régionaux seront organisés dans les wilayas de Sétif, Constantine, Laghouat, Alger, Relizane et Mascara. La configuration géographique du parti est également prise en considération, a expliqué Belkhadem qui annoncera que le FLN, après la tenue du congrès, reviendra à l'ancien organigramme, à savoir, un secrétaire général à la tête du parti, un bureau politique et un comité central. Interrogé par le Quotidien d'Oran si d'autres candidats peuvent postuler au poste de SG, Abdelaziz Belkhadem a indiqué qu'il appartenait au comité central de décider de cela. Idem pour la question concernant le rôle qui sera dévolu au président du parti après la reconfiguration du parti. Belkhadem dira que cela sera discuté lors du congrès et la décision sera prise par le comité central. Abdelaziz Belkhadem paraissait cependant serein quant à l'issue de ce congrès qui a fait couler beaucoup d'encre. Cependant certaines indiscrétions ont fait état hier d'un étouffement dans l'œuf de toutes les contestations ou de certains avant-projets de résolution qui ont été présentés devant la commission de préparation du 9em congrès arguant qu'il appartenait aux congressistes le mois de mars prochain de trancher. Enfin questionné par ailleurs sur les scandales financiers impliquant plusieurs responsables, le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN a indiqué qu'il faut laisser la justice faire son travail et quand la responsabilité pénale est établie il faudrait alors prononcer des «sanctions politiques» à l'égard des mis en cause et pas avant. Belkhadem a déclaré qu'il faudrait éviter de sombrer dans un climat de suspicion en expliquant qu'il existe encore beaucoup de cadres honnêtes en Algérie. Le responsable du FLN plaidera pour un renforcement des mécanismes de contrôle pour lutter efficacement contre «la corruption sous toutes ses facettes». Concernant l'initiative des députés du FLN de criminaliser le colonialisme, Belkhadem dira que le projet suit son cheminement en passant par plusieurs étapes.