L'opération d'affectation de logements (19 sont de type F2 et 8 de type F3) au profit de 27 familles habitant la partie basse de l'avenue de Roumanie, attenante à l'oued Rhumel, qui a eu lieu hier au centre culturel Benbadis, n'a pas été sans quelques remous et contestations, même si ce sont les bénéficiaires qui ont procédé eux-mêmes au tirage au sort désignant leurs appartements respectifs. Certains se sont surtout plaints de l'exiguïté des logements attribués, particulièrement les F2 situés à Ali Mendjeli. Certains parmi eux ont même revendiqué sur place leur droit à des F3 et ce, selon les critères officiels de la distribution d'appartements. Selon le chargé du logement social à la daïra de Constantine, et président de la commission ayant supervisé la distribution de logements et le tirage au sort, Messaoud Souilah, «les critères établis indiquent que ne peuvent bénéficier de F3 que les familles de cinq membres et plus. Les mécontents n'ont qu'à produire les documents prouvant que cette condition est remplie. Ils seront rétablis dans leur droit sans problème.» Et de préciser que deux cas du genre se sont présentés jusqu'à maintenant et ont reçu les corrections nécessaires, invitant les autres à faire de même et à prouver leur bon droit à des appartements plus grands. Il est à rappeler que cette distribution de logements en vue d'un transfert de population est la seconde opération du genre touchant cette zone attenante à l'oued, qui a déjà enregistré une action de transfert de dizaines de citoyens. Dans cette zone, se trouvent également trois petites usines à délocaliser vers d'autres lieux. L'opération de tirage au sort d'hier, du fait du nombre réduit de bénéficiaires qui sont tous logés dans le même immeuble, consistait dans le choix surtout de l'étage de l'appartement et ce, selon la fortune qui a guidé leur main. Selon le chargé du logement social à la daïra de Constantine, «toute l'opération sera clôturée dans une semaine au plus tard.» Dès l'entame de la distribution des logements, les bénéficiaires souffrant de handicaps divers, corporels ou d'âge avancé, ont été invités à présenter les documents en faisant preuve pour être logés au rez-de-chaussée. De même que tous les bénéficiaires ont été invités à accomplir les formalités auprès de l'OPGI, et particulièrement le règlement de la caution qui se monte à cinq millions de centimes pour les F3 et à 3,7 millions pour les F2. A noter que deux bénéficiaires ont refusé de procéder au tirage au sort et quitté la salle, mécontents des F2 qui leur ont été attribués. A l'extérieur, près d'une vingtaine de citoyens, ne figurant pas sur la liste des heureux élus à un relogement, affichaient leur mécontent. Selon l'un d'entre eux, maîtrisant à peine sa colère, «Je ne comprends pas comment la commission ne m'a pas retenu, j'habite une maison que je partage avec mes quatre frères, dont deux sont mariés et avec enfants et en tant que plus âgé et marié de surcroît, je ne me retrouve pas dans la liste des bénéficiaires». Une autre femme, en compagnie de sa logeuse et pleurant à chaudes larmes, proteste, soulignant que son cas n'a pas été pris en considération, orpheline de son état et sans mari, mort dernièrement dans un accident de la route.