La Banque africaine de développement (BAD) inaugurera jeudi prochain son bureau national de l'Algérie. Le président du Groupe de la BAD, Donald Kaberuka, sera personnellement présent à cette cérémonie en compagnie du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, du ministre des Finances, Karim Djoudi, et du représentant résident de la banque à Alger, Mme Assitan Diarra-Thioune. Opérationnel depuis quelques semaines, le bureau de la BAD à Alger est le 25e sur le continent. Mme Diarra-Thioune, rencontrée hier autour d'un déjeuner avec la presse au siège de l'institution, compte sur un renforcement de la coopération avec l'Algérie. Une coopération dans les deux sens, tant au niveau de l'implication de la banque dans des projets en Algérie, qu'en matière de «transfert de l'expérience et des compétences algériennes pour contribuer au développement du reste du continent», a déclaré le représentant résident de la BAD. L'inauguration du bureau d'Alger permettra de «renforcer et d'approfondir le dialogue avec les pouvoirs publics, les opérateurs économiques privés, et les autres partenaires et acteurs du développement, dans le but de mieux orienter l'action de la banque sur les besoins prioritaires de l'Algérie», note également un communiqué de l'institution. L'Algérie ayant décidé de ne plus contracter d'emprunts extérieurs, l'intervention de la BAD «se fera dans le cadre de la nouvelle orientation de coopération convenue avec les autorités algériennes», notamment en matière «d'assistance technique, de conseil, de renforcement des capacités, de travaux analytiques et de promotion du secteur privé», affirme la banque. Selon Mme Assitan Diarra-Thioune, la BAD finance actuellement, à titre de don, trois projets en Algérie, d'un montant de 900.000 dollars chacun. Le premier projet consiste au «renforcement des capacités d'exécution des grands projets» du CNED, et le second concerne la réforme du système bancaire et du développement de la monétique. Le 3e projet concerne l'amélioration du système d'échange d'information en interne au niveau du ministère des Finances. Pour ce qui est des projets dans le secteur privé, la BAD a approuvé l'octroi de garantie en faveur de Maghreb Leasing Algérie «afin de lui permettre de mobiliser des crédits (auprès des banques algériennes, ndlr) pour appuyer la réalisation des programmes d'investissements des petites et moyennes entreprises (PME)». Selon les chiffres remis hier, depuis le début de ses opérations en Algérie et au 31 décembre 2009, la BAD a approuvé 39 projets au total pour un montant global de plus de 3,2 milliards de dollars entièrement remboursés à partir de 2006. «Ces opérations ont porté sur 23 projets (dont un dans le secteur privé), 1 étude, 4 lignes de crédit, 3 programmes d'appui aux réformes, 2 opérations d'urgence et 6 projets d'assistance technique ou d'appui institutionnel», précise le même communiqué de la banque. A noter que l'Algérie détient 3,85 % du capital de la BAD.