A j-62 de la tenue à Oran de la Conférence internationale du Gaz (GNL 16), les préparatifs viennent d'entamer leur dernière ligne droite dans un contexte quelque peu «tendu», marqué par les récentes poursuites judiciaires engagées contre des cadres de l'entreprise nationale des hydrocarbures, Sonatrach, et à leur tête son P-DG, M. Mohammed Meziane. Même s'il s'est voulu rassurant, le ministre de l'Energie et des mines, M.Chakib Khelil, en visite d'inspection et de travail hier à Oran, a évité de faire le moindre commentaire sur le sujet, en refusant à chaque fois de répondre aux questions des journalistes lors de la conférence de presse qu'il a animée. La seule allusion faite par le ministre sur cette affaire, c'est quand il a précisé que «Sonatrach continue de fonctionner normalement» car, a-t-il dit, elle reste «une institution qui ne se limite pas à un seul homme». Le vice-président activité aval de Sonatrach, M. Abdelhafid Feghouli, qui occupe actuellement l'intérim de la présidence du groupe, est allé dans le même sens, en affirmant «qu'aucune perturbation n'a été enregistrée dans la gestion de la société, aussi bien en matière d'exploitation qu'en matière de communication avec les partenaires étrangers. Une précision venue en réponse à une question invitant le ministre à exprimer son point de vue sur les «inquiétudes» qu'auraient exprimé les partenaires étrangers de Sonatrach à la suite de la mise en examen des cadres de la société nationale par la justice. Sur ce point précis, le ministre s'est voulu tranchant : «aucune communication, ni verbale ni écrite, ne nous a été adressée par nos partenaires». Répondant à une question sur l'intérêt de la France d'adhérer au projet Galsi pour alimenter en gaz la Corse, M.Chakib Khelil a affirmé que pour le moment aucune demande officielle n'a été présentée à l'Algérie par Paris. Même si, a-t-il dit, un contact a été établi entre l'Italie et la France sur cette question. Il a souligné à ce propos, que l'Italie est responsable de la partie du projet située entre l'île de la Sardaigne et les côtes italiennes. Et, de ce fait, c'est à l'Italie qu'incombe la responsabilité d'étudier la faisabilité d'un raccordement de la Corse au projet Galsi. Pour revenir aux préparatifs engagés dans le cadre de la préparation du GNL 16, M. Khelil est paru assez confiant suite à la visite d'inspection qu'il a effectuée aux différents chantiers en cours, notamment celui du Centre des conventions d'Oran (CCO) et du nouveau chapiteau aérogare. Pour ce dernier, «les travaux sont pratiquement achevés», alors que pour le CCO, l'ouvrage connaît un taux d'avancement «très appréciable et sera prêt pour abriter l'événement», selon un communiqué officiel rendu public, à l'issue de la visite. Ceci dit, le ministre de l'Energie et des mines a annoncé en conférence de presse le report de la réunion de l'Association des Industrie du Gaz (AIG), dont la tenue était prévue initialement pour les 3 et 4 mars prochain. Sans donner de date précise, le ministre a indiqué que cette réunion devra se dérouler après celle du GNL 16. Une décision, a-t-il précisé, qui a été prise après concertation avec les participants, pour éviter de gérer «une situation difficile» qui pourrait nuire à l'image de l'Algérie. On ne veut donc prendre aucun risque en préférant faire les essais qui s'imposent avant la tenue du GNL 16. Néanmoins, les deux autres rendez-vous internationaux qu'Oran s'apprête à abriter sont maintenus à leurs dates initiales. Il s'agit d'abord de la réunion du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) dont la tenue est prévue le 19 avril prochain, soit en plein milieu de la Conférence internationale du Gaz GNL 16 qui s'étalera du 18 au 21 du même mois. L'autre événement non moins important est celui de la réunion des 5+5 qui se tiendra pour sa part les 26 et 27 avril à Oran, sur proposition, a précisé M. Khelil, du ministre espagnol de l'Industrie, dont le pays assure actuellement la présidence de l'UE. Cette réunion qui aura pour thème «les énergies renouvelables et l'Environnement» se déroulera en présence des ministres de l'Energie et de l'Environnement des dix pays membres.