L'Algérie et le Royaume-Uni ont signé, avant-hier, à la faveur de la récente visite de deux jours à Londres du ministre de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil, une feuille de route portant sur plusieurs axes de coopération dans le domaine énergétique. «Ma dernière visite à Londres nous a permis, à moi et à mon homologue britannique, le secrétaire d'Etat pour l'Energie et le réchauffement climatique, Lord Philip Hunt, de discuter de la coopération entre les deux pays dans le domaine du gaz, mais aussi des possibilités d'augmenter les approvisionnements en gaz pour le Royaume-Uni, a déclaré, hier, M.Chakib Khelil, lors d'une conférence de presse animée en marge de sa visite à Oran dans le cadre des préparatifs de la Conférence internationale du gaz (GNL 16). Parmi les questions évoquées entre M. Khelil et son homologue britannique, il y avait aussi celles ayant trait à la coopération dans le domaine de la formation, notamment en matière de risques industriels, a ajouté le ministre. L'Algérie qui porte une grande importance aux questions liées à la protection de l'environnement et au réchauffement climatique est également intéressée par l'expérience britannique dans le domaine des énergies renouvelables, a encore précisé le ministre. La feuille de route signée entre les pays consigne ainsi tous ces axes de coopération entre les deux pays. M. Chakib Khelil n'a pas manqué, par ailleurs, de revenir sur les préparatifs des deux prochains événements qu'Oran s'apprête à accueillir du 18 au 21 avril prochain, à savoir: la Conférence internationale du gaz GNL 16 et le 10e Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG). Des préparatifs qu'il a qualifiés de «satisfaisants» avant d'affirmer qu'«Oran sera prête avant même la tenue de ces deux rendez-vous. » A noter que pour le GNL 16, plus de 2.400 participants sont attendus, dont 539 exposants nationaux et étrangers et quelque 150 journalistes dont une cinquantaines de représentants de médias étrangers déjà inscrits. Les participants auront à débattre, durant les 4 jours de travaux consacrés à cette rencontre en plénière et en ateliers, des thèmes relatifs notamment à l'évolution du marché GNL dans le contexte de crise économique, les développements technologiques et les ressources non conventionnelles. Les débats porteront également sur les projets GNL, les développements commerciaux et techniques, l'évolution des coûts d'investissement dans les projets GNL, ainsi que les questions liées à la sécurité et l'environnement. L'autre grand événement qui se tiendra le 19 avril est la dixième édition du FPEG, dont la présidence est assurée, cette année, par l'Algérie. Pas moins de 15 ministres représentant les 11 pays membres du forum en plus de ministres invités en qualité d'observateurs, prendront part à cette rencontre. Créé en 2001 à Téhéran (Iran), ce Forum se veut une plate-forme d'étude et d'échange d'informations, de points de vue et d'expérience sur tous les segments de l'industrie gazière. Cette 10e édition du Forum sera marquée par la présentation par l'Algérie d'une étude qualifiée de «très importante» par les pays membres. Cette étude est une évaluation exhaustive du bilan Offre/Demande de gaz naturel à moyen terme sur les principaux marchés de consommation. Lors de la réunion d'Oran, les ministres débattront des principales conclusions de cette étude et initieront un plan d'action visant à élaborer une stratégie pour développer une véritable coordination entre pays membres, ceci afin d'anticiper les réactions des marchés gaziers.