Inaugurée par le président de la République en 2003, la nouvelle ville de Massinissa, qui dépend administrativement de la commune du Khroub, a pris de l'ampleur d'année en année, compte tenu des nombreux projets de construction de logements qui y ont été inscrits. Mais cette agglomération souffre encore de beaucoup d'insuffisances qui soulèvent le courroux de ses habitants. «En l'absence d'un véritable marché des fruits et légumes, nous sommes contraints dans la majorité des cas à nous déplacer à El-Khroub-centre ou Constantine pour faire nos emplettes», nous ont confié des habitants de Massinissa. Et d'ajouter que «le centre commercial existant s'avère trop exigu pour l'ensemble de la population et les structures d'accompagnement font encore défaut.» Sur un autre plan, les riverains parlent de non-aménagement des espaces verts ainsi que des aires de jeux pour les enfants, l'absence de ralentisseurs sur les principaux axes routiers, où des accidents mortels ont eu lieu par le passé, ainsi que des plaques de signalisation qui tardent à se matérialiser au niveau des différentes artères de la cité. Sur le même chapitre, les habitants font état du phénomène des chiens errants qui envahissent les rues de la ville dès la tombée de la nuit, ainsi que les troupeaux de vaches qui font des niches à ordures leurs lieux de prédilection pour chercher de la nourriture. D'autre part, les habitants évoquent l'état dans lequel se trouve le Tombeau de Massinissa qui, après avoir englouti des milliards pour sa restauration, est aujourd'hui livré à lui-même. Ce vestige historique est abandonné à son triste sort et aux désœuvrés et autres délinquants qui écument les lieux, au grand dam des familles qui ne s'aventurent plus en cet endroit. A toutes ces préoccupations, M. Hemaïzia Boubekeur, le maire du Khroub, que nous avons rencontré hier matin au siége de la commune, a déclaré «que toutes ces inquiétudes vont être prises en charge incessamment. Nous sommes en train de réfléchir à la création d'un marché qui répondra aux besoins des habitants, dira-t-il. Par ailleurs, nous avons introduit les demandes auprès de la wilaya pour la mise en place de ralentisseurs et nous attendons le feu vert de la commission habilitée. De plus, ajoutera-t-il, le programme mensuel pour l'abattage des chiens errants a été déjà établi, et nous n'attendons que l'arrivage des munitions». Pour ce qui est des plaques de signalisation au niveau des artères, notre interlocuteur précise «que cette opération viendra après celle qui est déjà en cours à la nouvelle ville Ali Mendjeli». Enfin, pour le Tombeau de Massinissa, le responsable de l'APC annonce «qu'une grande opération de nettoyage et d'assainissement a déjà commencé (désherbage, badigeonnage ainsi que l'éclairage du site). Reste que pour la sécurité des lieux, nous allons solliciter le wali et la direction de la culture pour solutionner ce problème avec l'affectation d'un détachement de gardes communaux, sinon la mise en place d'agents de sécurité avec des tenues pour la protection du site, conclut notre interlocuteur.