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En l'absence de la force publique: Des ralentisseurs «faits maison» et des interrogations
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 03 - 2010

S'il existe un sujet symptomatique de l'incongruité de la gouvernance locale, c'est bien le dossier des ralentisseurs qui poussent anarchiquement sur les différentes venelles d'Oran. Dans chaque quartier, au détour de ruelles anonymes, à l'abri du regard de l'Administration, les citoyens érigent de véritables remparts pour obliger les automobilistes à ralentir. Une logique de force qui s'installe et une volonté d'occuper un vide laissé par l'absence de l'Etat qui n'intervient que rarement en amont.
La pose des dos-d'âne est devenue ainsi, au fil des faits divers, synonyme de révolte des riverains, excédés par la mort d'un voisin fauché par un chauffard en mal de vitesse. Les derniers ralentisseurs mis en place ces deux dernières années à travers les rues de la ville témoignent des drames survenus sur le bitume urbain. La série de ralentisseurs qui ont fleuri tout au long de la rue Buyat, à Victor Hugo, est née suite à la mort de deux écoliers et de leur tante après avoir été percutés par un bus. A Dar El-Beida, aux Amandiers en direction d'El Hassi ou au rond-point d'El-Bahia, qui a déjà endeuillé plusieurs familles quelques mois seulement après l'inauguration d'un ouvrage d'art, les ralentisseurs ont fait leur apparition sous la pression des habitants qui n'hésitent plus à occuper la voie publique pour attirer l'attention des responsables sur les dangers de la route.
Au lendemain de ces manifestations, qui dégénèrent parfois, les services communaux de la voirie sont appelés en urgence pour poser les dos-d'âne, sans généralement respecter les normes en vigueur. Devant cette anarchie «asphaltique», les pouvoirs publics ont, semble-t-il, décidé de passer à l'offensive en essayant de réglementer la pose des ralentisseurs en les uniformisant et d'infliger des amendes corsées aux citoyens qui s'autoproclament ingénieurs en travaux publics et procèdent à l'installation de dos-d'âne devant leurs domiciles. Cette substitution citoyenne aux lois de la République trouve toute sa lecture dans l'argumentaire développé par des riverains excédés de voir leur espace transformé par des automobilistes égoïstes et dépourvus de sens civique en véritables boulevards empruntés aux heures de pointe. Une situation qui a poussé nombre de locataires des cités à ériger des barricades pour barrer l'accès de leurs pâtés de maisons, comme cela s'est vu aux Castors ou encore à Es-Seddikia.
Pourtant, à l'heure actuelle, les textes de lois ne sont pas appliqués sur le terrain et les ralentisseurs continuent de pourrir la vie aux automobilistes qui, à chaque secousse, n'oublient pas de dire tout haut ce qu'ils pensent des gestionnaires locaux de leur ville.


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