Accusé d'homicide volontaire à l'encontre de A. Ali Charef (22 ans), B. Abdelhamid, âgé de 19 ans, a comparu hier devant le tribunal criminel près la cour de Constantine qui l'a jugé et condamné. Selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, les faits de cette affaire remontent à la journée du 07 septembre, début du mois de Ramadhan de 2009, au quartier les Palmiers, non loin da la cité Zouaghi. Aux environs de 14 heures, la victime A. Ali Charef se présenta au domicile parental de l'accusé, pour récupérer une somme d'argent qu'il devait à ce dernier. Le ton monte entre les deux jeunes, et pour éviter d'ameuter le quartier, l'accusé fit entrer la victime à l'intérieur du garage de la maison pour discuter calmement loin des regards. Mais la discussion s'envenima, et sera suivie d'une violente altercation, et l'accusé assena plusieurs coups de couteau à sa victime qui décéda sur le coup. Après son forfait, aux environs de 16 heures, il se procura une brouette chez des voisins, enveloppa le corps dans des sachets en plastique et le jeta dans la décharge pas loin de la cité. Ce n'est que le lendemain matin qu'il fera part de son crime à sa mère. Arrêté tout de suite après par les éléments de la gendarmerie nationale, il a reconnu les faits qui lui étaient reprochés et déclara avoir frappé la victime d'un seul coup de couteau, tout en soutenant que c'est la victime qui l'a attaqué et frappé en premier avec un couteau le blessant à la cuisse et à la main. Dans son rapport, le médecin légiste fait état que 17 coups de couteau ont été portés à la victime. Hier à la barre devant le juge, l'accusé a réitéré les mêmes déclarations qu'il a faites devant le juge d'instruction. L'avocat de la partie civile parlera de l'horreur du crime et de la préméditation de l'acte, et demanda l'application de la loi dans toute sa rigueur. Le procureur de la République dans son réquisitoire fera état de la sauvagerie du crime commis de sang-froid. Il a requis la perpétuité contre l'accusé. La défense tentera de convaincre le juge et les jurés que leur mandant est un malade qui a été pris en charge à l'hôpital psychiatrique de Oued Al Athmania il y a de cela une année, et demanda les circonstances atténuantes. Après les délibérations, le juge prononce le verdict : 20 ans de prison ferme pour l'accusé.