Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid a déclaré, jeudi, en marge de la journée de «Youm El Ilm» célébrée le 16 avril de chaque année que «les épreuves du baccalauréat 2010 se dérouleront en une seule session et à la date fixée préalablement, le 6 juin prochain». Des associations de parents d'élèves avaient estimé qu'une deuxième session du bac était nécessaire. En outre le ministre a battu en brèche la rumeur persistante sur la moyenne générale du bac qui serait revue à la baisse. En effet, il a démenti que la note de 9/20 soit retenue comme moyenne minimum pour l'admission au baccalauréat cette année, indiquant que la moyenne requise restera de 10/20 à l'instar des années précédentes. Concernant le retard accusé en raison de la grève observée par les enseignants, le ministre a soutenu que «sur ce retard, estimé à 10 jours par la commission de suivi des programmes pédagogiques, une semaine a déjà été rattrapée après les vacances de printemps. Les trois jours restant seront rattrapés en dispensant des cours les samedis», a-t-il ajouté soulignant que «tous les programmes scolaires seront finalisés normalement le 25 mai». Il a rappelé à cet égard «avoir instruit tous les enseignants de dispenser les cours de manière normale et sans précipitation pour permettre aux élèves de bien les assimiler». Concernant les sujets des épreuves du baccalauréat, le ministre a affirmé qu'»ils ne seront élaborés qu'après la finalisation du programme scolaire et qu'ils porteront sur les cours dispensés durant l'année scolaire». Il a par ailleurs annoncé «le lancement prochainement du projet «tarbia-tic» relatif aux moyens informatiques que l'Etat mettra à la disposition des enseignants». Il faut rappeler que l'idée d'une deuxième session du fameux sésame a été diversement appréciée. Si pour les parents d'élèves c'est une nécessité vu les retards et perturbations dus aux grèves cycliques dans l'éducation, les syndicats n'ont pas jugé impératif le recours à une telle démarche tout en avertissant que les nouveaux bacheliers vont rencontrer des difficultés à l'université. Cependant, la question qui se pose est quel deal va proposer le ministre aux enseignants pour les convaincre à assurer les cours de rattrapage et surtout à prendre en charge cet examen qui reste le plus important dans la vie des élèves? Les syndicats, les plus représentatifs à savoir le Cnapest et l'Unpef n'en démordent pas et semblent se diriger droit vers un mouvement radical qui paralyserait de nouveau le secteur de l'Education. La situation de blocage est telle qu'il est peu probable de voir un dénouement proche. Le Cnapest avait menacé de ne pas délivrer les notes et ne pas participer aux corrections des épreuves. Les conseils de douze wilayas (après les neuf de la semaine dernière) vont également observer, au courant de cette semaine, une journée de grève et un sit-in devant les directions de l'Education. Selon Messaoud Boudiba, chargé de communication de ce syndicat «un conseil national est prévu et le retour à la grève illimitée n'est pas à écarter tant que nos revendications n'ont pas été satisfaites».