Les travaux de la Conférence internationale du Gaz naturel liquéfié (GNL 16) ont été clôturés hier lors d'une cérémonie présidée au Centre des Conventions d'Oran par le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil. Le président du comité d'organisation du GNL, M. Ernest A. Lopez, a tenu dans son discours inaugural à remercier «tous ceux qui ont œuvré à la réussite de cet évènement majeur», et ce «en dépit des contraintes qu'il a rencontrées, notamment pour le transport aérien des participants à cause de la fermeture du ciel aérien européen.» Le GNL 16 a finalement été une réussite, a-t-il dit. La tenue de cet évènement majeur, pour lequel les autorités publiques avaient consacré beaucoup d'efforts, de temps et d'argent, a failli être carrément remis en question à cause d'un nuage de cendre venu d'Islande. Petit rappel des faits : trois jours avant le lancement des travaux, un volcan en Islande est rentré en éruption, dégageant un nuage de cendres qui s'est propagé sur une bonne partie du continent européen. Le ciel du vieux continent est fermé au trafic aérien et à la veille du lancement des travaux une bonne partie des délégués et invités du GNL 16 d'Oran se trouve bloquée dans les aéroports européens. Les présentations sur le GNL qui devaient être assurées le samedi, en prélude au lancement des travaux de la conférence, ont été tout bonnement annulées, à défaut de participants. Samedi 17 avril. Il est 17 h et les invités ne sont toujours pas arrivés. Une conférence de presse du président du comité de pilotage du GNL 16 M. Abdelhafid Feghouli s'imposait. «Un volcan qui dormait depuis 1823 se réveille à 3 jours du GNL 16. C'est une malédiction divine», avait affirmé à la presse M. Feghouli. «Au moment où je vous parle, de grands aéroports européens sont fermés et des vols sont annulés même en provenance des Etats-Unis. Vous pouvez vous demander pourquoi les Etats-Unis sont concernés. La réponse est simple, selon Feghouli : les couloirs empruntés par les avions américains à destination de l'Europe sont carrément barrés par le nuage de cendres qui ne cesse d'être poussé par les vents», avait-il affirmé. Pour Feghouli, cette situation particulière exigeait des mesures particulières, notamment en ce qui concerne les modalités du coup d'envoi officiel de cette 16ème édition du GNL qui devait, selon le programme initial, être donné dès dimanche à 10h30 par le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil. «Comme vous le savez, le plus grand nombre des délégués qu'on attendait, près de 3.500, devaient arriver aujourd'hui (samedi 17 avril) à l'aéroport d'Oran. Deux scénarios sont dès lors adoptés. Le premier, le plus optimiste, prévoit une ouverture de la conférence pour dimanche à 18h. Le second scénario envisage en revanche une ouverture officielle de la conférence lundi 19 avril, à 15h ou 16 h. C'est finalement le second scénario qui a été le bon. Vu ce contexte de doute, le comité chargé de la programmation, a dû apporter les réaménagements qui s'imposent en fonction des hypothèses avancées. Dimanche 18 avril. Il est 12 h. Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, et ses homologues- russe, qatari et yéménite- font leur entrée à la grande salle des expositions où le coup d'envoi officiel est donné. L'arrivée d'une partie des ministres du pétrole étrangers lève le doute sur la tenue du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) qui s'est ouvert comme prévu le lundi 19 avril. En final, six ministres et un vice-ministre sur les 11 représentants les pays membres sont présents à la réunion. Un soulagement. Le rendez-vous oranais assure l'essentiel. Le FPEG est sorti avec une déclaration qualifiée d'importante pour l'avenir de l'organisation. Les ministres du FPEG adoptent le principe de la «parité sur le prix du pétrole» et préconisent pour son programme quinquennal l'installation d'un groupe de travail pour dégager une stratégie commune pour les membres du groupement.