Le mouvement de protestation des journalistes de Radio El Bahdja se poursuit non sans complications. Au troisième jour de grève, hier, les journalistes ont été reçus officieusement par le directeur de la Radio, Farid Toualbi, non pas dans les locaux de la Radio, mais dans un salon de thé situé à Alger-Centre. Selon l'un des animateurs du mouvement de grève, Samir Larabi, le premier responsable de la Radio « nous a confirmé le dépôt de plainte, par le DG de l'ENRS, Taoufik Kheladi, pour occupation illégale des locaux de la Radio. Nous allons être auditionnés dans les prochains jours et un procès aura lieu ». Selon toujours M. Larabi, « le directeur de Radio El Bahdja a rassuré, verbalement, les journalistes quant à leur réintégration au sein de la Radio avec promesse d'être permanisés ». Cela devrait intervenir après le verdict de la justice. D'ailleurs, les grévistes qui comptent se battre « jusqu'au bout » ont dû, sur conseil de l'Inspection du travail, suspendre leur grève. « Les gens de l'Inspection du travail sont venus nous voir et nous ont conseillés de suspendre la grève. Une demande à laquelle nous avons répondu favorablement. Mais cela ne veut sans nul doute dire que nous n'allons pas continuer notre mouvement de protestation. Nous allons tenir un rassemblement le samedi 13, devant la Radio », a assuré M. Larabi. Par ailleurs, les journalistes, en grève depuis dimanche passé, se sont assurés du soutien de la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Cette dernière a affirmé, dans son communiqué rendu public hier, que « cette grève est légitime après les fins de non-recevoir réservées aux demandes de nos collègues en Algérie. Il est temps de trouver une solution négociée et équitable à cette situation ».