La paisible ville de Bou-Is-mail, côtière et touristique de surcroît, reste préoccupée par une histoire d'arrêts de bus et de plan de circulation de la ville. Cela a pour origine la location d'une nouvelle halte routière de bus en état d'hibernation depuis plusieurs années et qui vient de retrouver sa vocation de «gare routière». Cette infrastructure, enclavée, éloignée de la vue, est perchée sur les contreforts sud de la ville de Bou Ismail, se trouve à plus de 1500 mètres du centre de la ville. Les micros bus de type karsan, ne sont plus autorisés à emprunter le centre-ville pour se rendre à la principale gare routière, qui est réservée aux autobus de grosse envergure et inter wilaya. Les conducteurs de micro bus de type karsan, sont déviés afin de stationner, au sein de cette nouvelle halte routière sise au niveau de l'ex- OFLA, à proximité du rond-point menant vers la voie expresse de Bou-Ismail. Ces transporteurs très mécontents ont menacé vainement de recourir à la grève, s'ils ne seraient autorisés à transiter par la gare routière principale. Ainsi, les citoyens provenant de l'extérieur de la ville, pour se rendre à cette nouvelle gare routière ou au centre-ville, doivent utiliser une navette et payer en sus 10 dinars. Un citoyen pour ramener sa famille à l'hôpital, nous affirme à ce sujet : «il est inconcevable de marcher plus de 1500 mètres pour arriver au niveau de la gare routière, puis à l'hôpital de la ville située à l'extrême Est de Bou Ismail. C'est un véritable calvaire». Une vieille femme sexagénaire haletante, nous confie quant à elle: «en marchant une centaine de mètres, le long de l'avenue principale, je suis épuisée. Aucun bus ne passe, ni s'arrête pour me transporter». Ainsi, plusieurs citoyens s'interrogent et s'insurgent :»qui a eu l'idée de concevoir un tel plan de circulation où aucun bus ne peut s'arrêter le long de cette avenue ?». Mais, plus grave est le mécontentement des citoyens, du côté des villes de Aïn Tagourait, Bou Haroun, et Khmisti, qui se trouvent empêchés de rejoindre le centre-ville directement à l'aide de micro bus, et de ce fait obligé de recourir aux bus navettes. Tôt le matin, quelques autobus, transgressent l'interdiction en vigueur en se chargeant de transporter les citoyens stationnés au niveau de l'ex-souk el fellah ou bien au niveau du feu rouge de l'intersection, près de Casmica. Mais gare aux contrevenants, qui risquent d'y laisser leur permis de conduire.