Dix usines clandestines spécialisées dans la reproduction illégale d'œuvres artistiques ont été démantelées durant ces dix dernières années par les services de l'Office national des droits d'auteurs (ONDA), a indiqué, hier, M. Belhachemi, directeur régional de l'ONDA à Oran, lors d'un point de presse organisé à l'occasion. Ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur continue à porter des préjudices énormes, soit plus de 500 millions de dinars de pertes pour la seule région d'Oran, d'où un déficit de 80% pour l'office. Face à ce phénomène, le premier responsable a interpellé, hier, les pouvoirs publics afin de conjuguer leurs efforts pour mettre un terme à un fléau dont les préjudices se chiffrent à des millions de centimes, voire des milliards. «C'est un combat de tous les jours que nous menons », a-t-il affirmé, ajoutant que la piraterie dans le domaine artistique et culturel a incité 80 éditeurs à mettre la clé sous le paillasson et dix usines culturelles ont fermé leurs portes uniquement dans la région d'Oran. Un manque à gagner que l'Etat doit récupérer en instaurant des dispositions qui visent à interdire, selon les mêmes sources, l'importation aux non professionnels, de CD vierges. Une mesure qui, si elle appliquée, permettra de canaliser et d'identifier les vrais professionnels de sorte à autoriser l'importation uniquement pour la propre production des opérateurs. Outre cette disposition, le premier responsable a demandé à ce que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur contre les revendeurs. Notons, par ailleurs, que les portes ouvertes organisées du 25 avril au 2 mai par l'ONDA, ont drainé quelque 150 visiteurs/jour entre chercheurs, universitaires et étudiants. Une occasion pour vulgariser les textes de loi et sensibiliser sur le respect des droits d'auteurs. L'accent a été mis sur la lutte contre la piraterie artistiques et intellectuelle.