Lors de l'assemblée générale animée avant-hier par le bureau syndical (UGTA) de la société des eaux de Constantine (Seaco), groupement mixte algéro-français chargé de la gestion des secteurs de l'alimentation en eau potable et de l'assainissement à Constantine, les syndicalistes et de nombreux employés ont «fustigé la politique des deux poids, deux mesures» concernant le transfert des ex-employés de la commune de Ouled Rahmoune vers leur entreprise. Un employé originaire de cette dernière, en activité à titre de «distributeur d'eau» selon la nomenclature officielle (agent chargé de l'ouverture des vannes d'approvisionnement) au niveau d'un des sept réservoirs et autres forages que compte celle-ci, a pris le micro et a commencé «à dénoncer avec véhémence» ce qu'il appelle «un arbitraire doublé de déni de droit». Parlant ainsi de «ses 13 ans de stagnation dans ce statut loin d'être la moindre source d'une digne rétribution ou d'une quelconque promotion interne». On a même reproché, toujours lors de cette manifestation, à la mairie de Ouled Rahmoune, dont relèvent également les infrastructures hydrauliques de Bounouara et de la ferme Badaoui, «le peu de rigueur dont a été empreint le transfert en question». Les syndicalistes affirment dans le même sillage qu'ils étaient «conscients de ce problème et que tout va se faire de sorte à redresser la situation.» Contacté à ce propos, M.Slimane Zelali, maire de Ouled Rahmoune soutient «tout à fait le contraire». Et poursuit «la convention qui a été signée avec la Seaco ne souffre d'aucun accroc. Dix-huit personnes au total ont béneficié du transfert vers cette entreprise, dont 3 seulement supervisés par les services habilités de notre commune. Tout le reste du personnel l'a été par les équipes de la Seaco, dont des responsables avaient fait la tournée de toutes les stations, les forages et procédé au triage de circonstance. Quant à nos services, ils se sont contentés d'établir la liste nominative que nous avons ensuite transmise à l'administration dudit groupement. Par conséquent, nous n'avons rien à nous reprocher et nous estimons que le travail accompli l'a été dans les normes. Je le dis en mon âme et conscience». Le maire qui tient quand même à préciser «que les personnes non retenues pour cette nouvelle affectation sont des contractuels mis à la disposition de la commune. Ces derniers s'astreignent au registre du filet social, et ne rentrent donc pas dans ce cadre spécifique». Enfin, la SEACO, par le biais de sa cellule de communication, confirme «l'intégration des employés dont la liste a été communiquée par l'APC avec qui une convention a été signée entre décembre 2009 et janvier 2010 et personne n'a été refusé. Ces employés ont été normalement pris en charge».