Annoncée avant la fin de l'année en cours, la mise en place de la Société de l'eau et de l'assainissement de Constantine (SEACO), copie de l'algéroise SEEAL, risque d'être renvoyée sine die tant il est vrai qu'au niveau de l'ADE de Constantine, on ne dispose d'aucun indice susceptible de nous renseigner au sujet de l'enclenchement du processus de sa création. C'est du moins ce que laisse entendre une source proche de l'Algérienne des eaux de la wilaya de Constantine, qui a affirmé à El Watan, qu'il n'y a pas, pour l'heure, d'informations à ce sujet. Cette même source « ne pense pas », par ailleurs, que l'entrée en service de SEACO soit pour la fin de l'année en cours. La société de l'eau et de l'assainissement de Constantine est née consécutivement au transfert de compétences de l'Algérienne des eaux et de l'Office national des eaux (ONA), deux organismes dont certains cadres constitueront le conseil d'administration de cette Spa. Une fois créée, celle-ci aura pour mission de prendre en charge les activités de gestion des opérations de production, de transport, de traitement, de stockage, d'adduction, de distribution et d'approvisionnement en eau potable et industrielle ainsi que le renouvellement et le développement des infrastructures s'y rapportant, et ce, dans le cadre de la politique nationale en matière d'eau potable. A ce titre, la SEACO est appelée à assurer la gestion des services publics des eaux potables et d'assainissement dans le but d'en assurer la disponibilité au citoyen, la surveillance de la qualité de l'eau potable distribuée, l'amélioration de l'efficacité des réseaux de transfert et de distribution, l'introduction de techniques susceptibles de préserver l'eau, de lutter contre le gaspillage par le développement des moyens d'information, de formation, d'éducation et d'orientation des usagers. De même qu'elle devra également se charger de la conception de programmes d'étude en collaboration avec les services publics chargés de l'éducation pour répandre une culture de l'économie des eaux et de la protection de l'environnement, de l'élaboration de plans de maintenance et d'expansion des infrastructures de production et de traitement, de transfert de stockage de l'eau potable et d'assainissement. Or, il se trouve que cette entité, dont le siège social a été implanté à la zone industrielle Rhummel de Constantine, ne bénéficie pas, pour l'heure, du savoir-faire d'une société étrangère spécialisée dans ce secteur comme c'est le cas à Alger où la française, la Suez des eaux, apporte sa contribution à la SEAAL. A Constantine, par contre, le partenaire de la SEACO n'est pas encore officiellement connu. On parle certes des Eaux de Marseille, mais l'adhésion de celle-ci à SEACO reste tributaire de l'acceptation des pouvoirs publics du « souhait » émis par les responsables de cette société française ; cette dernière voulant être majoritairement actionnaire. En effet, lors d'une conférence de presse organisée, en février 2006, en marge de l'inauguration officielle du siège des entreprises chargées pendant une durée de 36 mois de réhabiliter le réseau d'alimentation en eau potable du groupement urbain de Constantine, le PDG de la société des Eaux de Marseille (SEM) a soutenu que si le besoin s'en faisait ressentir, son entreprise pourrait s'installer en Algérie comme c'est déjà le cas au Maroc et en Tunisie. De même, il n'avait pas écarté la possibilité de s'associer dans la gestion déléguée de l'alimentation en eau potable de la ville du Vieux Rocher.