L'effondrement du système financier international conséquemment à la crise dite des «subprimes» partie des Etats-Unis a obligé les gouvernements dont les banques nationales ont été menacées de faillite à voler à leur secours en leur octroyant d'énormes sommes d'argent prélevées des fonds publics. En contrepartie de ce sauvetage dont les populations de leurs pays respectifs ont dû supporter la charge au prix de sacrifices sociaux, ces gouvernements se sont engagés à réformer le système financier international dans le sens soi- disant de l'empêcher de retomber dans les manœuvres spéculatives qui ont été à l'origine de la crise des «subprimes». C'est ce qu'est censé avoir fait le G20 qui a promis, juré être parvenu à mettre les garde-fous contre un retour à la folie spéculative qui a mis en péril le système financier international et l'économie mondiale. Le remède et les réformes que ce G20 a appliqués en l'occurrence n'ont été d'aucun effet. Car aussitôt sauvés par les interventions étatiques massives et renouant avec la production de bénéfices, les banques et les marchés financiers sont revenus aux mêmes détestables et inadmissibles pratiques de l'avant crise des «subprimes». Notamment la distribution de dividendes et autres primes éhontés par leurs chiffres aux dirigeants cadres et actionnaires et surtout la reprise de leurs manœuvres spéculatives. Ces dernières sont à l'origine de la crise grecque qui est en train de faire trembler la «zone euro», le gouvernement grecque qui a menti sur la santé financière de son pays est certes responsable de la débâcle dont laquelle est la Grèce et son Etat. Mais ce sont les opérations spéculatives auxquelles les milieux financiers se prêtent sur la dette publique grecque qui ont précipité la chute aux enfers pour cette Grèce laquelle menace par contagion d'autres Etats européens et par le même effet l'ensemble du système financier international. Tout se passe comme si les milieux financiers et banquiers que les Etats ont sauvés de l'effondrement au prix d'un accroissement exponentiel de leurs dettes publiques, s'acharnent à leur faire payer les velléités réformistes qu'ils ont voulu leur imposer. Dans le cas de la crise des «subprimes» les hommes politiques au pouvoir se sont exonérés de responsabilité en se défendant de ne pas l'avoir vu venir mais en promettant des réformes du système financier international qui excluraient sa récidive. Dans celui de la «crise grecque» ils sont coupables sans excuse de l'avoir vu venir et de ne pas avoir su ou voulu dissuader les marchés financiers d'entamer leurs manœuvres spéculatives. Ce qui pose la question de savoir si les dirigeants politiques sont réellement indépendants de ces marchés financiers. Une indépendance à laquelle ne croient plus les populations de leurs pays respectifs. Ce qui augure de ce fait que pour se défendre de cette coalition du politique et de la finance qui les plonge dans la misère et la précarité, ces populations vont recourir à la lutte sociale et politique de la façon la plus radicale qui soit et peu importe la couleur et le courant du pouvoir politique en place. Surtout que pour endiguer les retombées de cette crise grecque les gouvernants dont les Etats sont concernés ne leur proposent qu'austérité drastique et sacrifices injustes au regard du fait qu'elles ne sont nullement responsables de la situation ainsi créée.