Le ministrede l'Agriculture et du Développement rural Rachid Benaïssa a effectué, samedi, une visite de travail dans la wilaya de Jijel au cours de laquelle il a inspecté certains projets et structures relevant de son secteur. En effet, l'hôte de Jijel, en compagnie des autorités locales, s'est rendu au parc animalier d'Andrew et a procédé à la plantation symbolique «d'Algérie verte» au niveau du centre de formation des agents techniques spécialisés en forêt. Le ministre de l'Agriculture, par ailleurs, a visité un projet relatif à la réalisation d'une pépinière hors sol à Kissir, pour la prise en charge des besoins des projets de proximité du développement rural intégré (PPDRI) en plants notamment les oliviers. Sur les lieux, M. Benaïssa Rachid a lancé une mise en garde au conservateur des forêts quant aux lenteurs dans la réalisation de ce projet qui, faut-il le souligner, a une importance capitale pour la concrétisation du PPDRI qui constitue le cheval de bataille des pouvoirs publics pour le renouveau rural. On apprend que cette pépinière s'étendant sur superficie de 2,40 ha, dispose d'une capacité de 500.000 plants forestiers, 150.000 plants d'oliviers, 50.000 plants de châtaigniers. Constatant de visu les lenteurs dans la cadence des travaux, le premier responsable du secteur n'a pas manqué de porter des critiques à l'encontre de la conservation des forêts dont le responsable rétorque par l'absence des moyens de réalisation des pépinières. «On doit s'inscrire dans la dynamique du renouveau rural pour atteindre nos objectifs en terme de plantation à savoir un million d'hectares d'oliviers», a-t-il dit sèchement en s'adressant au responsable des forêts. Le ministre a ensuite visité une riche exposition des produits agricoles à la maison de la Culture Omar Oussedik. Lors d'un point de presse improvisé, à l'hôtel de wilaya, le ministre a abordé un certain nombre de sujets touchant la problématique agricole qui semble être le cheval de bataille des pouvoirs publics pour la concrétisation de la sécurité alimentaire du pays. Interrogé par nos soins sur le projet de loi du foncier agricole qui, faut-il le souligner, fait couler beaucoup d'encre, M. Benaïssa a affirmé que le projet en question, accordant des concessions de 40 ans renouvelables aux professionnels nationaux, sera passé incessamment au conseil de ministre pour approbation. Plus explicite, il a estimé que ce projet de loi dont l'objectif est de sécuriser les professionnels du secteur, une fois approuvé, ne signifie nullement la fin des EAC et des EAI. Sur sa lancée, le conférencier a souligné que ce projet de loi sur le foncier agricole vise la sécurisation des acteurs agricoles pour augmenter la production agricole qui doit s'inscrire, selon lui, dans une optique de la sécurité alimentaire. Sur son passage, il a tenu à préciser que la création des offices interprofessionnels ne signifie nullement le retour du monopole de l'Etat mais ils auront une mission de régulation pour mettre fin à la logique spéculative de certains intermédiaires et protéger le vrai producteur à savoir le fellah. En somme, des actions, a-t-il ajouté, visant la modernisation du secteur de l'agriculture qui constitue un enjeu de taille pour le pays. Abordant la question de l'effacement des dettes des agriculteurs, M. Benaïssa a estimé que sur les 41 milliards de dinars, il existe 36 milliards de dinars qui ont été déjà achetés par le Trésor public et que les procédures sont en cours pour le reste. A une question concernant l'importation de la viande rouge du Soudan, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a affirmé qu'il y a des concertations entre certains opérateurs privés suite à un appel d'offres international lancé mais jusqu'à présent «mon département n'a pas encore signé de certificats de santé exigés pour ce genre d'opérations», mettant ainsi fin à certaines spéculations médiatiques.