Initiée par le service des études post-graduées du département d'architecture et d'urbanisme de l'université de Constantine pour la préparation du diplôme de magister, une enquête a ciblé deux lycées-panels, Soumia et Redha Houhou. Objectif : «Déceler au sein de l'effectif des apprenants, des équipes de l'encadrement pédagogique et administratif, les sources de la déconcentration lors de leur travail quotidien, surtout les nuisances générées par les divers bruits ambiants internes et externes», explique une étudiante-enquêtrice. Il s'agit là, poursuit-on, «d'un sujet de thèse inédit qui permettra, éventuellement, à l'autorité de régulation locale et nationale en charge du secteur de l'éducation, d'apporter les correctifs nécessaires afin que l'acte d'apprentissage soit moins contraignant et surtout «moins bruyant» à mener à bien, pour l'ensemble des intervenants. Même si «c'est une préoccupation majeure de futur(e) architecte-enseignant(e) en rapport avec les facteurs d'isolation phonique qui reste à l'origine d'une telle investigation». Muni d'un sonomètre pour «capter le bruit là où il le faut» et mesurer le nombre de décibels, l'on établit une grille comparative pour les établissements de l'enseignement secondaire concernés par l'opération et qui se localisent dans des endroits «assez chahutés» de la ville, puisqu'ils sont entourés d'une grande animation, artère principale du centre-ville et marché populaire, notamment. Ainsi, estime-t-on, l'on tentera «de mieux appréhender les perturbations aussi bien endogènes qu'exogènes, celles, notamment, induites par d'autres auteurs que les élèves». Un questionnaire d'appoint, adressé surtout aux enseignants et à leur administration, «retrace la trame du bruit». C'est-à-dire qu'il tente d'évaluer «à quel point un coup de marteau accompli par un factotum, une porte d'une classe contiguë qui grince fortement, des coups de klaxon répétés en provenance de la rue, une ronéo qui «carbure» à plein régime, la voix tonitruante d'un(e) enseignant(e) voisin(e), les cris incessants d'un marché informel ou encore le ronronnement sournois et permanent d'un appareil électrique en pleine activité chez un quelconque artisan du coin «peuvent être une gêne extrêmement handicapante pour la bonne marche des études».