Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Rachid Haroubia a procédé, hier en présence de plusieurs membres du gouvernement, à l'installation au siège de son ministère des Commissions intersectorielles (CIS) chargées de la mise en œuvre des programmes nationaux de recherche scientifique. C'est le directeur de la recherche scientifique et du développement technologique qui parlera du rôle de ces commissions et de leur responsabilité dans la gestion des 34 programmes nationaux dont le coup d'envoi a été donné hier. 3000 projets seront lancés dans le cadre de ces programmes pour répondre aux besoins économiques et sociaux de divers secteurs mais aussi du citoyen. Productivité de l'agriculture, traitement des maladies graves et transmissibles, énergie renouvelable, promotion des logiciels à valeur ajoutée, renforcement des sciences sociales et humaines, recherche sur l'amélioration des conditions de vie du citoyen, promotion de la recherche fondamentale, protection contre les risques majeurs et changement climatique . figurent parmi d'autres dans la liste des programmes nationaux des recherches. Les chercheurs, indique l'intervenant, seront récompensés selon leur mérite individuel. Hafid Aourag, a affirmé que «notre pays est encore loin des normes en matière de ressource humaine dans le domaine de la recherche scientifique.» Selon lui, l'on compte seulement 600 chercheurs pour 1 million d'habitants. La norme universelle est actuellement à 2000 chercheurs par 1 million d'habitants. «Des pays comme le Japon sont à 5 600 chercheurs par million d'habitants, la France est à 4 300», ajoute-t-il. Pour atteindre la norme universelle de 2000 chercheurs/ 1 million, «nous devrions avoir en 2020 le nombre de 68 000 chercheurs», dira-t-il encore. Il précise qu'actuellement, 17 000 sont dans l'enseignement et dans la recherche en même temps alors que ceux qui s'adonnent uniquement à la recherche sont au nombre de 1900. Mais selon M.Aourag, en dépit du déficit en chercheurs, «notre pays se classe honorablement en Afr ique». Ce classement, précise-t-il, est établi par des organismes onusiens selon des indices reconnus. La courbe de croissance dans la recherche est, selon lui, en progression puisque notre pays se classe en 3ème position après l'Afrique du Sud et l'Egypte dans 5 disciplines que sont la physique, chimie, informatique, science des matériaux et mathématiques. «Notre pays occupait la 8ème place dans le dernier classement», rappelle-t-il.