Photo : Slimene SA. «L'Algérie a été mise en marge de la révolution industrielle à cause du colonialisme. Mais aujourd'hui, nous pouvons la faire entrer dans la révolution numérique. Pour cela, il nous faut de la volonté», a affirmé hier à l'université des sciences de la technologie Houari-Boumediene, Noureddine Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, lors de l'ouverture de la semaine nationale de la recherche scientifique qui se déroule jusqu'au 18 mars. «En 1956, durant la révolution, j'ai fait partie d'un groupe chargé de fabriquer des munitions, de créer des réseaux des transmissions, des télécommunications, de percer le secret des barrages électrifiés, le décryptage qui était avant tout une question mathématique…être au même niveau technologique que l'Otan. Tout cela avec peu de moyens. Mais on avait de la volonté. C'est cela dont nous avons besoin aujourd'hui pour nous introduire dans le monde de la technologie avancée», estime-t-il. C'est le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Haroubia, qui a procédé à l'inauguration officielle de cette manifestation en présence également du ministre de l'Education nationale et du ministre de la Jeunesse et des Sports. Le ministère de la Jeunesse et des Sports, faut-il souligner, a pris part à l'organisation des caravanes scientifiques qui vont sillonner 25 villes du pays. Par ailleurs, le ministre a affirmé que 20 000 projets d'innovation ont été réceptionnés au niveau des différents centres de recherche tandis que 2500 brevets ont été accordés et 25000 publications ont été éditées dans le domaine de la recherche scientifique. «Nous espérons que les projets d'innovation seront concrétisés le plus rapidement possible. Pour cela, nous appelons les industriels et opérateurs économiques à se rapprocher de l'université algérienne et des laboratoires», ajoute-t-il. Il est bon de rappeler, dans ce contexte, que les objectifs tracés dans ce domaine à l'horizon 2012 consistent notamment à atteindre 4500 chercheurs permanents, à former 3000 jeunes chercheurs et à réaliser 34 programmes nationaux de recherche.