Ancien athlète de l'équipe nationale, ancien DTN et premier maître d'armes avec Boubekeur Mohamed, Abidat Boudjemaa, officier en retraite de la gendarmerie nationale, fut élu à la tête de la FAE lors de l'AGE du 30 janvier 2009. Venu en rassembleur, après plus d'une année d'exercice, il a repris les rênes avec le nouveau bureau pour ramener d'abord l'activité à la normale mais avec l'ambition de réaliser un plan de développement conséquent durant ce mandat avec aussi l'installation de ligues régionales. Rencontré à Oran lors des championnats nationaux juniors, le président de FAE a répondu à nos questions. Le Quotidien d'Oran: Quel était l'état des lieux après votre élection ? Abidat Boudjemaa: Au niveau fédéral, aucune structure technique n'existait. Donc nous avons mis en place rapidement quatre services notamment celui de la direction technique comprenant celui des jeunes talents afin de tracer en commun un plan de développement de la discipline Q.O.: Peut-on connaître les grands axes de ce plan de développement ? A.B.: Le premier objectif est lié la création de sections/écoles au sein des associations existantes et aussi des établissements scolaires. Notre plan d'action allant de 2009 à 2012, approuvé par le MJS s'articule sur deux axes. Le premier concerne le recensement des moyens existants et le second la création de cinq pôles de développement autour des centres de rayonnement en activité comme départ car l'escrime ne peut être pratiquée comme les autres sports. Ces pôles sont ceux d'Alger, Oran, Annaba, Chlef et Sétif. La formation est aussi prise en considération avec le recyclage de tout l'encadrement technique y compris les CS et TSS dont certains ont quitté la discipline. Deux entraîneurs furent envoyés au Sénégal pour un stage de perfectionnement dans la spécialité épée, en l'occurrence Outaildat Rabah et Bendjilani Rachid. L'arbitrage n'a pas été laissé en marge et une évaluation est faite à l'issue de chaque compétition nationale. Q.O.: Qu'en est-il de l'EN ? A.B.: Au départ, en l'absence de seniors nous avons donc misé sur les jeunes. Dans ce contexte, aux derniers jeux arabes de Doha en 2009, notre équipe nationale était constituée de juniors qui ont répondu à l'attente en récoltant neuf médailles. Pour permettre à cette jeune équipe de gagner en expérience et s'aguerrir, elle participera à toutes les compétitions à différents niveaux avant de se frotter au haut niveau, à savoir les championnats du monde. Q.O.: Un mot sur les relations de la FAE avec la FIE ? A.B.: Comme tout le monde le sait, cette situation conflictuelle avec la FIE est l'œuvre d'une seule personne avec la complicité d'une structure nationale à l'époque qui n'a pas accepté d'appliquer les propres statuts de la FAE et les lois de l'Etat algérien. Le nouveau président du COA s'est chargé du dossier en saisissant à deux reprises, le 9 décembre 2009 et le 9 février 2010, la FIE pour débloquer la situation. Pour le moment, nous n'avons reçu aucune réponse de cette instance. Nos cotisations ont été acceptées, reste notre réintégration qui tarde à venir car nous n'avons toujours pas reçu le code d'accès nous permettant d'établir nos licences. Q.O.: Comment évaluez-vous les championnats juniors à Oran ? A.B.: Oran reste un grand centre de rayonnement de la discipline. Je suis très satisfait de l'organisation. Je suis venu à Oran en rassembleur. La famille de l'escrime doit se regrouper dans l'intérêt de la discipline.