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Ebullition après l'attaque contre la flottille de la paix: Carnage terroriste israélien au large de Ghaza
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 01 - 06 - 2010

19 morts, des dizaines de blessés. C'est le bilan, encore provisoire, de l'attaque de l'armée israélienne contre la «flottille de la liberté» à destination de Ghaza. Deux Algériens feraient partie de ceux qui sont morts pour Ghaza. Les commandos de l'armée israélienne ont sauté des hélicoptères sur le cargo turc Mavi Marmara et ont commencé à tirer dès qu'ils ont touché le pont. Les derniers récits des témoins avant qu'Israël n'organise le black-out et ne lance, en vain, une contre-attaque médiatique destinée à présenter les victimes civiles comme des agresseurs, sont édifiants. «Ils ont tiré directement sur la foule de civils endormis», a accusé le mouvement Free Gaza, organisateur de la «flottille de la liberté», dans un communiqué sur son site internet, après l'abordage du Mavi Marmara, le «navire amiral» turc. L'envoyé spécial de la chaîne Al Jazeera a eu le temps, avant d'être brutalement interrompu, de donner un récit clair de ce qui se passait. «Je vous appelle en cachette, des centaines de soldats israéliens ont attaqué la flottille de la liberté et les passagers du bateau à bord duquel je me trouve se comportent avec beaucoup de courage», a indiqué le journaliste Abbas Nasser. «Le capitaine de notre bateau est grièvement blessé et il y a deux autres blessés parmi les passagers. Le sort de Cheikh Raed Salah, le chef du mouvement islamique dans les territoires de 1948 et bête noire de Tel-Aviv, était incertain en début de soirée, certaines informations indiquant qu'il a été touché d'une balle dans la tête et qu'il serait dans un état critique.
La fermeté des dirigeants turcs
Le Haut comité de suivi des Arabes, la plus importante organisation représentant les 1,3 million «d'Arabes israéliens», a appelé à une journée de grève générale mardi et à des manifestations en Palestine occupée. La police israélienne a pris les devants et s'est déployée avec force dans les territoires occupés mais également dans les territoires de la Palestine historique. L'opinion publique mondiale, y compris en Europe, en avance sur des establishments fortement travaillés par la propagande sioniste, est indignée par le comportement d'un Etat voyou, assuré, grâce au veto des Américains, de l'impunité. L'image d'Israël, déjà dégradée malgré le formidable arsenal médiatique mis à sa disposition, apparaît dans sa réalité. Israël qui ne craint pas de réactions «excessives» de la part des Etats arabes – il faut rappeler que le blocus contre Ghaza se fait avec l'aide de l'Egypte – a déjà perdu la vieille alliance avec la Turquie. Les dirigeants turcs, qui enregistrent des records de popularité dans le monde arabe, ont réagi avec fermeté. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a dénoncé un «terrorisme d'Etat inhumain» et a averti que la Turquie ne «restera pas inerte et silencieuse au sujet de cet acte de terrorisme d'Etat inhumain». «Le droit international a été piétiné … L'attaque démontre qu'Israël ne veut pas de la paix dans sa région», a-t-il indiqué. De grandes manifestations ont été organisées en Turquie pour dénoncer l'acte barbare. Le Conseil de sécurité de l'Onu devait se réunir, hier, alors que dans le monde les réactions oscillaient entre la condamnation de principe de l'attaque et les regrets contre «l'usage disproportionné» de la force. La Russie a dénoncé une «violation grossière des normes du droit international» alors que l'UE demande à Israël «une enquête complète» ! L'attitude américaine est, sans surprise, très complaisante. Barack Obama a parlé à Netanyahu qui venait d'annuler sa visite à Washington, pour lui dire sa «compréhension». Auparavant un porte-parole de la Maison-Blanche a «regretté profondément» les pertes humaines. Une réaction qui indique clairement qu'une résolution du Conseil de sécurité condamnant Israël fera l'objet d'un veto américain.
Le passage de Rafah toujours fermé
Dans le monde arabe, une grande effervescence règne. Des manifestations ont été organisées, certaines en Jordanie et en Egypte, appelant à rompre les relations avec Israël. Le mouvement Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a dénoncé l'»attaque barbare» et a appelé par la voix de Sami Abou Zouri tous les Arabes et les musulmans à se soulever devant les ambassades sionistes dans le monde entier». Le carnage a en tout cas fait bouger les officiels, du moins au plan des discours. L'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, a appelé «à briser» le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza. «Les crimes perpétrés aujourd'hui (...) nous rappellent, à nous tous, que le blocus est injuste», a déclaré le chef de l'Etat du Qatar devant les participants à une réunion économique à Doha, dénonçant l'attaque israélienne comme «un acte de piraterie». Amr Moussa, secrétaire général de la ligue arabe, a condamné un «crime contre une mission humanitaire» et a annoncé qu'une réunion se tiendra aujourd'hui au Caire «pour adopter une position arabe collective». Les réactions officielles sont jugées particulièrement molles par des opinions qui constatent que certains Etats occidentaux sont plus critiques.
Le président égyptien, dont le gouvernement participe de fait au blocus contre Ghaza, a dénoncé «l'usage excessif et injustifié de la force par Israël et la perte de vies innocentes» et semble se défausser de ses responsabilités en indiquant que «la réconciliation palestinienne est la voie vers la levée du blocus et la fin de la souffrance humanitaire des habitants». Au Maghreb, la condamnation est unanime. Alors que la colère monte dans le monde arabe, on peut se demander si l'Autorité palestinienne pourra – et au nom de quoi - poursuivre ce fumeux «dialogue indirect» avec Israël. L'Egypte, qui construit un mur d'acier pour enfermer davantage Ghaza, persiste à maintenir fermé le passage de Rafah. En haute mer, des Turcs, des Européens et des militants du monde entier ont donné une leçon de solidarité…


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