La quatrième opération de relogement des familles résidant dans des habitations précaires est annoncée pour la fin de ce mois. Il s'agit de l'attribution de près de 200 logements sociaux locatifs pour le relogement de sinistrés vivant dans une quinzaine d'immeubles en ruine, classée dans la catégorie rouge, et située dans neuf secteurs urbains de la ville. Les immeubles en ruine qui seront évacués se trouvent notamment à Haï Nasr (ex-Derb), Sidi El-Houari et Haï Yaghmoracen. La liste des futurs bénéficiaires est en cours d'élaboration par les services de la daïra. Une commission ad hoc est chargée de l'assainissement des listes des futurs bénéficiaires proposées par les neuf secteurs urbains, précise-t-on de sources autorisées à la wilaya. Les 200 ou 170 logements sociaux locatifs, qui seront attribués à ces sinistrés, se trouvent à Haï Yasmine. Les logements avaient été réalisés par une entreprise turque. La spécificité de cette quatrième opération est qu'il s'agit du dernier quota consacré par les autorités locales pour le relogement des sinistrés résidant dans des habitations précaires. Les autorités locales veulent désormais rectifier le tir pour accorder la priorité pour le relogement des demandeurs de la formule dite des «points» ou le logement social. Le ministre de l'Habitat avait d'ailleurs annoncé récemment que l'habitat précaire n'est plus un «passeport pour bénéficier d'un logement». Les autorités locales disposent à ce jour de 1.000 logements sociaux locatifs contre 75.000 demandes déposées par les citoyens depuis 1977. Le traitement des demandes sera confié à des commissions spéciales, composées de jurys assermentés et des responsables des services concernés. Les jurys assermentés auront pour mission de mener sur le terrain des enquêtes sociales sur les demandeurs dans le but de trier 1.000 bénéficiaires de la première tranche consacrée à cette formule. Ils devront aussi veiller que les futurs bénéficiaires remplissent toutes les conditions d'éligibilité à cette formule. Les conditions d'éligibilité à un logement social ont été revues pour permettre aux couches moyennes de postuler à cette formule. Le plafond de salaire exigé pour prétendre à un logement social a été rehaussé de 12.000 dinars à 24.000 dinars. L'ancienneté de la demande et le nombre d'enfants figurent entre autres parmi les conditions exigées. Le traitement des dossiers des candidats se fera par année de dépôt des demandes et ce à partir de l'année 1977 pour n'en garder que les postulants méritants. Le dernier programme quinquennal avait consacré 5.000 logements sociaux locatifs à la wilaya d'Oran pour la formule des «points», mais seulement 1.000 unités ont été réalisées à ce jour, rappelle-t-on.