Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) tiendra demain et après-demain une session de son Conseil national. Selon le coordinateur national du CNES M Rahmani Abdelmalik, ce conclave sera mis à profit par les membres du Conseil national pour débattre du bilan de l'activité syndicale de l'année universitaire écoulée et du plan d'action pour la prochaine rentrée qui seront présentés par les membres du bureau national. La réunion sera aussi une occasion pour faire un état des lieux des préparatifs du prochain congrès. M Rahmani indique en outre que le Conseil national ouvrira aussi le débat autour de la plateforme de revendications des enseignants. «Nous allons faire le bilan de ce qui a été réalisé, ce qui bloque et écouter toutes les propositions pour, peut-être, reformuler notre plateforme», indique le coordinateur du CNES. Cette session, qui s'étalera sur deux jours, consacrera aussi une place importante aux débats autour des dernières décisions du ministère de l'Enseignement supérieur, notamment la question des restrictions pour les enseignants universitaires. A propos des restrictions, M Rahmani indique que, jusqu'à présent, aucune action n'a été envisagée. «Seul le Conseil national peut décider d'une éventuelle action en guise de réponse aux dernières décisions du ministre de tutelle», ajoute le responsable syndical. Samedi, le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a regretté la mesure du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique concernant la restriction de la participation de chercheurs algériens aux congrès à l'étranger, la qualifiant de «pénalisante». Cette mesure restrictive de participation aux congrès à l'étranger «ne peut être considérée que pénalisante et porte atteinte à toute la communauté universitaire», a estimé le CNES dans un communiqué. En raison du fait qu'elle «n'arrange guère la promotion de la recherche scientifique en Algérie», le CNES s'est dit ne pas vouloir «absolument être associé à cette dérive scientifique qui va à l'encontre de la promulgation du statut particulier de l'enseignant-chercheur et de la loi sur la recherche». Soulevant la question du régime indemnitaire considéré comme le dossier le «plus sensible», le CNES a estimé que «ce dossier inquiète sérieusement les enseignants chercheurs quant au retard de sa finalisation et sa promulgation».