Après une grève de quinze jours dont le suivi est jugé massif et une reprise partielle, le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a entamé dimanche, tard dans la soirée, de nouvelles négociations avec les représentants de la tutelle. C'est ce que nous a affirmé, hier, Abdelmalik Rahmani, coordonnateur national du CNES. « Nous avons réactivé la commission mixte CNES/ministère de l'Enseignement supérieur pour évaluer principalement le régime indemnitaire», a-t-il affirmé. Le représentant du CNES a affiché son optimisme quant à l'aboutissement de leurs revendications. « Cette fois-ci, les représentants du ministère ont affiché leur disponibilité à des négociations», a-t-il déclaré et d'ajouter que «maintenant, il y a plus de visibilité dans les négociations». M. Rahmani a annoncé également une nouvelle rencontre avec la tutelle dans l'objectif de «finaliser le projet du régime indemnitaire», et ce, dans quelques jours, c'est-à-dire « avant la fin de l'année», a-t-il souligné. Qu'attend justement le CNES de cette réunion ? M. Rahmani indique en guise de réponse que le « CNES s'attend à ce que les décisions annoncées par le président de la République, à partir de Sétif au mois de novembre dernier, en faveur des enseignants universitaires soient appliquées sur le terrain dans les plus brefs délais». Mis à part le régime indemnitaire, M. Rahmani a réitéré les préoccupations du CNES qui sont liées, également, à la question du logement et celui de la «gouvernance» à l'université. Concernant les récupérations des cours perdus, M. Rahmani a affirmé que la coordination va étudier « sérieusement » cette question avant d'ajouter que « nous avons affaire à des adultes, et les étudiants peuvent étudier seuls, en maîtrisant les polycopes ». Sur un autre volet, Abdelmalik Rahmani a parlé également de la participation du CNES à la rencontre des syndicats maghrébins, qui s'est tenue les 2 et 3 décembre en Tunisie. Cette réunion a rassemblé les représentants des syndicats des enseignants universitaires algériens, tunisiens et marocains. Selon notre interlocuteur, les syndicalistes ont débattu de deux points essentiels à savoir, « les modalités pour la création officielle d'un syndicat magrébin des enseignants universitaires et la révision du système LMD».