Les délégués du CNES (Conseil national des enseignants du supérieur) seront reçus demain par le ministre du secteur M. Rachid Haraoubia. Ils comptent énormément sur cette rencontre. Selon le coordonnateur du Conseil M. Rahmani, «c'est la rencontre de l'espoir». «Les enseignants attendent des réponses concrètes à toutes leurs préoccupations, après la rupture du dialogue depuis 19 mois. Ils veulent être associés à tous les débats et projets concernant l'université algérienne». C'est le vœu de tous les enseignants universitaires et enseignants chercheurs adhérant au CNES. La plate-forme de revendications comporte, certes, des points sensibles et complexes, mais cela ne justifie pas pour autant selon le représentant du CNES le temps perdu à étudier les doléances en question, notamment la révision du régime indemnitaire et la revalorisation salariale en fonction de la nouvelle grille des salaires. Tout en saluant la volonté de M. Haraoubia à répondre favorablement aux préoccupations des syndicats du secteur. Pour ce dernier, le Président a bien donné instruction en octobre dernier de réhabiliter l'enseignant universitaire et l'enseignant chercheur dans ses droits. L'Etat débloque des enveloppes financières conséquentes à la faveur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, alors autant améliorer les conditions socioprofessionnelles des enseignants et l'environnement de la communauté estudiantine» a souhaité M. Rahmani, ajoutant que la tutelle a engagé des réformes qui ne conviennent nullement à la réalité de l'université algérienne. «La démarche aurait été meilleure si la tutelle avait fait appel aux partenaires sociaux, premiers intervenants sur le terrain», a-t-il souligné. Le coordonnateur du CNES demandera demain aux responsables de la tutelle de faire la lumière sur le projet initié en 2007 par le président de la République, pour la construction de 6500 logements au profit des enseignants universitaires, dans différentes wilayas du pays. «Aujourd'hui, on n'entend plus parler de ce projet», a regretté M. Rahmani, rappelant avoir proposé au ministre en mai dernier la pré-affectation des enseignants. Une proposition demeurant jusqu'à présent sans aucune réponse. Il sera également question de redynamiser le travail des quatre commissions mixtes. Quant à l'élaboration de la charte universitaire, M. Rahmani a souligné que le document qui leur est parvenu est totalement différent de la conception initiale du projet. D'où la nécessité de mettre au clair tout ce revirement.