Une peine de 20 ans de réclusion a été prononcée, hier, par le tribunal criminel à l'encontre d'un accusé, T. Nourredine, reconnu coupable du chef d'inculpation d'homicide volontaire. Le mis en cause, qui était en fuite depuis le mois de janvier 2008, a été condamné par contumace à la peine capitale en février 2008 par ce même tribunal. Ses trois complices dans cette affaire ont, pour leur part, écopé chacun de 20 ans de réclusion. Selon les débats ayant caractérisé l'audience, après la perpétration de son forfait, l'accusé a rallié clandestinement les côtes de la péninsule ibérique sur une embarcation artisanale avec d'autres compagnons d'infortune. La police espagnole l'a interpellé, trois mois auparavant, pour séjour illégal et a procédé à son expulsion vers sa ville d'origine, Oran, où il a été arrêté. Selon l'arrêt de renvoi, il est l'un des auteurs du meurtre d'un agent de sécurité, B.Abedlkader, au niveau du CHU d'Oran, ainsi que de l'agression d'un policier, B.Abdlhafid, perpétrés dans la soirée du 25 janvier 2008. La première victime, B.Abdelkader, qui s'est fait subtiliser son téléphone mobile et son veston en cuir, a succombé à sa blessure quelques heures après son agression. Un coup de couteau reçu à hauteur de la jambe a sectionné son artère fémorale. La deuxième victime, un policier en civil, est tombée dans un guet-apens dressé par les malfrats non loin de l'hôpital, lieu du meurtre. Le policier a été atteint de 17 coups de couteau. Ses assaillants ont par la suite pris la fuite dans son véhicule de type Maruti. Ils ont été identifiés grâce à une caméra de surveillance installée à l'entrée d'un débit de boissons. Hier à la barre, l'accusé a nié les faits en demandant d'être confronté avec sa deuxième victime, le policier. Le représentant du ministère public a mis en évidence la gravité des faits en soulignant que «le mis en cause figure dans l'enregistrement de la caméra ». Il a conclu en requérant la réclusion criminelle à perpétuité. La défense a plaidé non coupable.