Le procès de Hassan Hattab, prévu pour la première semaine de janvier, suscite des interrogations. Un véritable défi. La lutte contre le terrorisme s'est accentuée ces derniers mois et le corps sécuritaire est mis à rude épreuve. Les éléments de l'ANP ont réussi à mettre hors d'état de nuire plusieurs groupes terroristes. Durant le dernier mois, du 25 novembre au 25 décembre, 30 condamnations à la peine capitale ont été prononcées à l'encontre des terroristes dans différents tribunaux criminels. Rien que dans la journée de lundi, 27 terroristes ont été condamnés à mort, dont 25 par contumace, par les tribunaux criminels d'Annaba et de Biskra. Un de ces mis en cause a été condamné à mort par le tribunal de Biskra pour appartenance à un groupe terroriste, agression contre les forces de sécurité et détention d'explosifs. Les mêmes sources précisent que les 25 autres membres, en fuite, de ce groupe ont été condamnés à la même peine par contumace. Le tribunal d'Annaba a, quant à lui, condamné à la peine capitale Lyès Boucheh, un terroriste membre d'un groupe armé activant dans cette ville. Il est accusé de plusieurs meurtres. Dans ce contexte, il convient de préciser que la peine de mort n'a pas été appliquée en Algérie depuis 1993. La condamnation sur laquelle les regards étaient braquées est celle de Bahri Djilali, dit Dhib el djiaâne, le «loup affamé». Sa condamnation par la cour de justice de Sidi Bel Abbès est dictée par divers chefs d'inculpation dont appartenance à un groupe terroriste, meurtre avec préméditation et guet-apens. Ce terroriste a également participé, le 27 septembre 1997, à l'assassinat de 12 enseignants, dont 11 femmes. D'ailleurs, le représentant du ministère public a souligné dans son réquisitoire l'extrême gravité de cet acte criminel. En outre, une peine de 20 ans de réclusion criminelle a été prononcée à l'encontre d'un élément des groupes terroristes par le tribunal criminel de Saïda. Le prévenu était accusé d'appartenance à un groupe terroriste armé et d'homicide volontaire avec préméditation. D'autres peines allant de 3 à 12 ans d'emprisonnement ainsi que la réclusion à perpétuité ont été prononcées contre les commanditaires des actes terroristes. Cependant, le procès de l'ex-chef du Gspc, Hassan Hattab, alias Abou Hamza, prévu la première semaine de janvier, suscite, d'ores et déjà, des interrogations. Il a été condamné par contumace à la peine capitale par le tribunal de Tizi Ouzou. Rappelons que Hassan Hattab a été déjà, maintes fois condamné, par contumace, à perpétuité. D'autres émirs, à l'instar de Amari Saïfi, alias Abderezzak El Para et de Mokhtar Benmokhtar, dit Laouar, ont été condamnés par contumace à la peine capitale.