La remise des attestations provisoires de réussite pour les nouveaux diplômés de certaines filières enseignées à l'université d'Oran Es-Sénia et à celle des sciences et des technologies Mohamed Boudiaf (USTO) constitue, cette année, un objet de tension à l'origine de scènes de troubles enregistrées avant-hier au niveau des établissements susmentionnés. Il s'agit, selon les informations recueillies au niveau de l'Institut de chimie industrielle (USTO) et du Campus Taleb Mourad (ex -IGMO) de l'université d'Es-Sénia, d'un problème lié à des «défaillances d'ordre administratif» enregistrées au niveau des services de scolarité. En effet, un grand nombre de nouveaux diplômés en sciences commerciales, sciences économiques et sciences de la gestion se sont rués, avant-hier, sur le service de scolarité du Campus Taleb Mourad (IGMO) pour retirer leurs attestations provisoires de réussite, après qu'ils eurent eu vent d'une prétendue information faisant état que cette journée du lundi 02 août serait le dernier délai pour procéder au retrait des diplômes. Cette échéance passée, les jeunes diplômés devraient attendre jusqu'à la reprise en septembre afin de pouvoir recevoir leurs attestations de réussite. Une « information » qui s'avéra par la suite n'être qu'»une malencontreuse rumeur sans fondement», même si entre-temps le mal était déjà fait, car les étudiants se sont déplacés en grand nombre pour réclamer leurs attestations, certains venant même de très loin. On peut facilement imaginer l'anarchie qui en a résulté, avec un seul bureau de scolarité pour faire face à des centaines d'étudiants pris de panique, dont certains sont venus de wilayas lointaines. Des incidents ont même été signalés, nécessitant le déplacement d'éléments de la sûreté pour rétablir l'ordre public. Hier matin, les choses étaient beaucoup plus organisées. Deux longues files d'attente s'étaient constituées devant l'entrée de la faculté, contrôlées par des agents de sécurité de la faculté. Les étudiants accédaient par petits groupes de 10 pour rejoindre le service de scolarité et procéder au retrait de leurs attestations. Par ailleurs, à l'autre bout de la ville, à l'USTO, une trentaine d'étudiants en LMD du département de chimie industrielle ont rencontré presque le même problème. Deux services administratifs de l'université, en l'occurrence le service de scolarité du département et le service des archives de l'université, se sont renvoyé la responsabilité de mener à bien cette procédure de remise des diplômes. Il aura fallu l'intervention du recteur de l'USTO pour arriver à un dénouement. En effet, et selon M. Boudia, vice-recteur chargé de l'enseignement supérieur et des diplômes, «le recteur a instruit le doyen de la faculté de chimie pour procéder à la signature des diplômes et leur remise aux étudiants dès demain (NDLR, aujourd'hui mercredi)». Une décision qui a été reçue avec beaucoup de satisfaction de la part des étudiants concernés car, munis de leurs diplômes, ils pourront postuler dès cet été pour des postes d'emploi dans un secteur d'activité qui connaît une certaine effervescence ces dernières années.