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Les malades cardiaques dans le désarroi
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 16 - 08 - 2010

De nombreux malades cardiaques de Constantine crient leur désarroi «parce qu'ils n'arrivent plus à passer les examens de coronarographie à l'hôpital Eriad du quartier Bentchicou».
Selon leurs dires, «on est systématiquement refoulé, au prétexte d'une panne d'un appareil spécialisé dans les auscultations cardiaques». Ces patients disent que «l'attente à laquelle ils sont soumis par la force des choses les fait vivre dans l'angoisse que leur cœur flanche. «Cette panne dure depuis quelque temps déjà et nous sommes soumis à une attente insupportable. Nous ne savons plus à quel saint nous vouer !», s'est lamenté un patient au bord du désespoir. «Il s'agit du cœur et le cœur ne peut pas attendre !», se lamente un autre dont l'angoisse apparaît sur son visage de malade. Un autre affirme qu'il a été obligé de s'adresser aux structures de santé spécialisées de Annaba, de prendre rendez-vous et d'attendre encore pour subir l'examen qui lui tient à… cœur !
Le directeur de l'Etablissement hospitalier de santé (EHS) Eriad de Constantine, M. Brachia Ahmed, confirme la panne intervenue au niveau de son service. Il précise que celle-ci a touché effectivement l'appareil de cathétérisme servant à faire de la cardiologie interventionnelle, rendant toute auscultation impossible. «Ce sont deux pièces de fabrication hollandaise qu'il faut remplacer dans cet appareil, commandées il y a longtemps déjà. Elles sont en cours de livraison par le fournisseur. Ce dernier, avec lequel j'ai été en contact téléphonique ce matin même, m'a assuré que les pièces sont maintenant en dédouanement au niveau du port d'Alger et elles nous parviendront dans un délai de 10 jours, ou à défaut dans une quinzaine de jours. Pas plus».
Ayant rassuré les patients qui attendent leur prise en charge, le directeur de l'hôpital Eriad profitera de l'opportunité pour expliquer que ces pièces coûtant cher (600 millions de centimes !), leur achat obéit à une procédure administrative réglementaire que son établissement est obligé de suivre et c'est cette procédure qui prend du temps. Cet appareil servant aux examens de coronarographie, ajoute M. Brachia, a été installé à l'EHS en 2003. Et depuis lors, il a réalisé 2881 actes d'intervention lourde en coronarographie, agéoplastie et artériographie (examen des artères du patient). C'est dire, a-t-il souligné, que cet appareil a été soumis à une utilisation intensive et, fatalement, ce rythme d'utilisation effrénée rejaillit sur des pièces essentielles qui s'érodent et finissent par lâcher. Et comme celles-ci ne sont pas fabriquées localement, l'établissement est obligé de les importer de l'étranger.


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