Alors que des dispositions sont annoncées à l'échelle nationale, quant à la prise en charge du dépistage précoce de certaines maladies, notamment celles spécifiques aux femmes, dont le cancer du sein, des équipements, qui ont nécessité d'importantes enveloppes financières, sont laissés à l'abandon, parce qu'ils sont en panne, dans les caves d'hôpitaux, dont le CHU d'Oran, privant du coup de nombreuses patientes de ce dépistage, conseillé à partir d'un certain âge à toutes les femmes. De nombreux patients du centre hospitalo-universitaire d'Oran, CHUO, s'interrogent sur les causes de l'arrêt de cet examen médical qui concerne les mammographies et permet ainsi de dépister à un stade précoce le cancer du sein. Ceci a poussé de nombreuses patientes à se rendre dans les cliniques privées et à payer des sommes, atteignant parfois les 2.000 DA. Il faut savoir que l'appareil destiné à la mammographie a été mis en service en 2005, cependant, il n'a fonctionné que trois mois seulement, puis il est tombé en panne et laissé à l'abandon depuis, devenant un simple décor, selon l'association de la protection et l'aide aux malades. En effet, l'absence de techniciens spécialistes au niveau du CHU d'Oran a fait que de nombreux appareils et équipements médicaux de haute technologie, sont abandonnés et celui de mammographie n'a fonctionné que trois mois seulement, tel que l'indiquera Ibrahimi Zahra, présidente de l'association de l'aide aux malades, elle dira: «L'hôpital d'Oran a bénéficié en 2005 d'un appareil de mammographie qui a coûté, en ce temps-là, 500 millions de centimes, mais depuis, il est en en panne et c'est le cas aussi pour de nombreux autres équipements qui ne fonctionnent toujours pas, vu l'absence de maintenance et de main d'œuvre spécialisée en la matière, tel que le scanner qui est toujours hors d'usage. Cet état de fait désolant est aussi valable pour l'appareil d'imagerie par résonance magnétique, IRM, au niveau de l'hôpital du 1er novembre, ce qui fait du malade, la première victime de toute cette gabegie.» «Les malades aux revenus insuffisants, n'ont pas les moyens d'effectuer une mammographie dans une clinique privée, vu que son prix dépasse souvent les 2.000 DA, d'autant plus que de nombreux malades ignorent l'emplacement des centres de dépistage, mis à leur disposition depuis septembre dernier, et ce, dans le cadre de la lutte contre le cancer du sein», ajoutera-t-elle. La présidente de l'association a profité de la présence du directeur au salon de la santé et de la population qui s'est déroulé au palais de la culture, pour poser cette problématique. Le directeur de la santé dira: «Il existe sept appareils de mammographie à travers les centres sanitaires, désignés pour le dépistage précoce du cancer du sein», sans ajouter de précision sur le sujet. Les membres de l'association s'interrogent donc sur les raisons du dysfonctionnement, touchant ces appareils qui absorbent des milliards de la caisse de l'état et sans que ces derniers ne soient réparés puis remis en service au niveau des centres sanitaires.» Il est à souligner également que l'association des femmes algériennes, FARD, a dévoilé que de nombreuses femmes ignorent encore que des centres de dépistage ont été mis à leur disposition et ont été placés à sept différents points dont Tlélat, Aïn El Türck, El Hassi et Es-Seddikia.