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Sahel: Al-qaïda libère les deux otages espagnols
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 08 - 2010

Les deux otages espagnols qui avaient été enlevés dans le désert mauritanien en novembre dernier avec une autre humanitaire espagnole par un groupe d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ont été libérés. Lundi, l'annonce a été faite officiellement par le gouvernement espagnol qui n'a pas donné plus de détails sur les conditions de cette libération et particulièrement s'il y a eu paiement de rançon. Détenus depuis novembre par le groupe de Belmokhtar, les deux humanitaires espagnols devaient être libérés hier lundi, en milieu de journée à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, a indiqué une source sécuritaire au Mali, d'où l'opération a été organisée. «Le dispositif mis en place est qu'un hélicoptère vienne les chercher à la frontière où ils sont attendus d'un moment à l'autre», a encore précisé la même source. Ensuite, l'hélicoptère devait les emmener vers la capitale burkinabé, Ouagadougou, d'où ils seront rapatriés directement en Espagne. Cette libération, un moment hypothéquée par une intervention musclée et sans résultats, de troupes d'élites françaises en Mauritanie où un autre groupe d'Aqmi détenait un otage français, Michel Germaneau, qui a été ensuite exécuté, laisse de nombreuses zones d'ombre. D'abord, le groupe qui détenait les deux Espagnols, contrairement à celui d'Abou Zeid, est plus intéressé par l'argent que rapporte le commerce des otages européens, plutôt que par des cadavres sans intérêt. Ensuite, il y a cet énigmatique transfert par Nouakchott, il y a juste une semaine, du Malien Omar Sid'Ahmed Ould Hamma, dit «Omar le Sahraoui», condamné à 12 ans de prison assortis de travaux forcés pour avoir été, en fait, l'instigateur de l'enlèvement des humanitaires espagnols, le 29 novembre 2009 en Mauritanie.
Rôle trouble de «Omar le Sahraoui»
Lors de son interrogatoire il avait clairement indiqué avoir agi pour de l'argent et pour le compte d'Aqmi. Le groupe de Belmokhtar a ensuite transféré les otages espagnols au nord du Mali où il possède une retraite sûre et protégée. Une autre Espagnole otage, enlevée en même temps que Pascual et Vilalta, Alicia Gamez, avait été libérée en mars dernier. Selon des analystes, l'extradition par Nouakchott vers son pays de «Omar le Sahraoui», est perçue comme un geste qui a contribué à la libération des deux Espagnols, moins d'une semaine après son départ de Mauritanie. «Pour Aqmi, le fait qu'Omar soit transféré au Mali est une victoire. La Mauritanie a fait un geste. C'est très important», affirme au Mali une source proche du dossier des otages espagnols, détenus dans le nord malien. La Mauritanie a toujours fait preuve d'une grande fermeté à l'égard d'Aqmi et ses relations s'étaient considérablement tendues avec le Mali quand ce pays avait libéré quatre islamistes en échange de celle d'un otage français, en février dernier, Pierre Camatte. En fait, les événements sont liés et des négociations très serrées auraient été menées entre les négociateurs espagnols et les membres du groupe d'Aqmi, via des intermédiaires au Mali, et très probablement avec la complicité de «Omar le Sahraoui». Car moins d'une semaine après la confirmation en appel le 11 août de sa condamnation à Nouakchott à 12 ans de prison et de travaux forcés pour ces enlèvements en tant que «mercenaire» d'Aqmi, «Omar le Sahraoui» était mis dans un avion pour Bamako. Des témoins rapportent qu'il n'était pas menotté pendant le voyage et a été récupéré par les forces maliennes de sécurité qui l'ont emmené vers une destination inconnue. »Où va t-il purger sa peine ? Ira-t-il en prison ? Fera t-il des travaux d'utilité publique ? Sera-t-il mis en résidence surveillée ? A toutes ces questions, nous n'avons pour le moment, pas de réponse», reconnaît une source au ministère malien de la Justice. Marié à une femme originaire du Sahara Occidental, «Omar le Sahraoui», 52 ans, est avant tout un commerçant, fin connaisseur de l'ensemble des pays de la région sahélienne qu'il avait l'habitude de parcourir de long en large et où il a su tisser des liens avec les diverses tribus qui la composent. »Son extradition répond à plusieurs exigences, dont la plus importante pour Aqmi est d'abord le rôle de guide expérimenté d'Omar dans ce grand désert, la chaîne des relations bâtie dans ces différentes contrées», estime Isselmou Ould Salihi, directeur du journal mauritanien «Tahalil Hebdo», spécialiste des organisations islamistes.
Tant qu'il y aura des rançons
Cette expertise du Sahel présente «des avantages incalculables dont tout le monde pourrait en profiter», ajoute Ould Salihi. Son extradition «est peut être significative dans le processus de libération des Espagnols», selon lui. Pour autant, beaucoup estiment que la libération des deux derniers otages européens n'a pas été faite sans qu'une rançon ne soit payée au groupe des ravisseurs, celui de Mokhtar Belmokhtar qui est considéré par les experts d'Aqmi comme un homme d'argent plus que comme un religieux. Contrairement à Abdelhamid Abou Zeïd, qui dirige un autre groupe d'Aqmi dans cette région, et responsable de la mort des deux otages occidentaux, le Britannique Edwin Dyer et le Français Michel Germaneau. Il aurait exigé de Belmokhtar l'exécution des Espagnols en représailles à un raid militaire franco-militaire mené le 22 juillet pour tenter de retrouver Germaneau, au cours duquel sept des membres de son groupe ont été tués. La porte des prises d'otages dans le sahel n'est pas, pour autant fermée, comme celle qui encourage les groupes d'Aqmi à leur sport favori, par la faute de gouvernements européens qui cèdent aux exigences des terroristes et paient de fortes rançons, envers et contre leurs propres recommandations en matière de lutte contre le terrorisme.


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