Les travailleurs de l'Entreprise des transports d'Oran (ETO), en grève depuis mardi dernier, ont fini par céder dans leur bras de fer qui les oppose à leur administration, suite à l'ordonnance émise jeudi par la justice les appelant à reprendre et sans délai le travail. «Sur les 46 autobus que nous avons, 43 ont repris le travail jeudi dès 16h30, et ce en application de la décision de justice qui nous a été transmise par huissier. Seuls trois autobus sont restés immobilisés car étant en panne», indiquent les syndicalistes de l'ETO. Cette décision de justice, ont-ils ajouté, fait suite à la plainte déposée par l'administration de l'ETO au lendemain de l'entame du mouvement de grève, soit mercredi. Une deuxième audience est prévue le 26 septembre en cours au niveau du tribunal d'Es-Sénia, ont par ailleurs précisé les syndicalistes. Pour rappel, le débrayage de mardi et mercredi derniers s'inscrit en continuité du premier mouvement de grève de deux jours observé les 28 et 29 août dernier, et qui n'a pas abouti à la satisfaction des revendications exprimées par le syndicat de l'entreprise. Parmi ces dernières, les travailleurs de l'ETO, menés par leur syndicat, exigent la réintégration de 46 de leurs collègues renvoyés «abusivement» de leurs postes. Ils demandent également le départ du directeur technique et du directeur des ressources humaines de l'entreprise, accusés de mauvaise gestion. C'est ce qui est ressort des réunions tenues entre le directeur de l'entreprise, les représentants des travailleurs ainsi que des membres de l'union de wilaya de l'UGTA. A noter aussi que le lancement de cette protestation a été accompagné par une polémique sur la légitimité des représentants syndicaux, qui ont fini par être remplacés par des nouveaux. Selon, M. Chnafa, membre actuel du syndicat, «c'est suite à une pétition signée par tous les travailleurs que l'ancienne section syndicale a été écartée pour être remplacée par une nouvelle».