Je m'attable. Commande un thé. Plus de café, le presse bien serré, c'était au temps où je grillais clope sur clope avant que clope sur clope me grille la boîte à respirer. Rapidement, je suis servi. Un individu, tout en muscles, une force de la nature au visage angélique, me demande la permission de partager ma table. Comme si je pouvais dire non à cette carrure de gladiateur chauve ! Contraste, sa voix très aiguë interpelle le garçon. «Un lait-fraise mène fadlak». Il avait l'air très calme. D'un seul trait, il avale le verre en forme de gallal. Il lève le bras, faisant signe au garçon de venir encaisser. - Tenez, vous encaissez ma consommation et le café du monsieur au pull rouge. Le garçon s'exécute, avant d'aller informer le client au pull rouge que sa consommation était réglée. Le monsieur au pull rouge esquisse un merci. Il semble ne pas connaître celui qui régale. Il se dirige vers nous l'air étonné. - Merci pour le café. Mais franchement, je ne vois pas qui vous êtes. Je pense qu'il y a erreur sur la personne. Vous devez me confondre avec un de vos proches - Moi, je ne vous connais pas, mais vous vous connaissez ma maman , siffle la voix du gladiateur chauve. - Confus, le client en pull rouge insiste. Je ne comprends pas : si je connais votre mère, on doit être très proches - Alors là, pas du tout, rétorque la masse de muscles. - J'ai rien compris. - Vous allez comprendre Le gladiateur se lève et, de toutes ses forces, lance une baffe au visage du monsieur au pull rouge, qui n'a pas le temps de réagir avant d'en recevoir une autre. Khalota dans le café. Le barman arrive. Le garçon tente de calmer le gladiateur qui s'est déjà installé sur sa chaise sans mot dire. Le client au pull rouge ne sait pas ce qui lui arrive On le fait sortir, faute de pouvoir déplacer le gladiateur. - Mais pourquoi vous lui payez un café pour le gifler après ? - C'est parce qu'il connaît ma mère Tous pensent à une affaire très louche Au fait, avant d'arriver au café, le type au pull rouge avait croisé notre gladiateur. Ils étaient chacun dans sa voiture. Le gladiateur avait rouspété parce que l'autre n'avait pas respecté la priorité à droite. - Donc je le lui ai fait remarquer gentiment. Et comme ma voix n'est pas proportionnelle à ma masse, il m'a pris pour un rien. «Ta priorité, tu te la mets la où je pense, ya fils de pu Je l'ai suivi discrètement. J'ai vu qu'il est entré dans le café : et j'ai fait ce que j'ai fait à celui qui, sans me connaître, connaissait ma mère