Les 65 travailleurs de l'Etablissement public de santé de proximité (EPSP) Ghoualem, sis dans le quartier de Médioni, ont décidé de saisir la justice. Sans salaire depuis huit mois, ces travailleurs sont revenus à la charge. Après plusieurs sit-in, qui n'ont eu aucune incidence sur leurs revendications, ces vacataires semblent décidés à aller jusqu'au bout pour faire aboutir leur demande, à savoir le paiement des arriérés de salaires. «Nous avons entrepris toutes les démarches, mais en vain. Nous n'avons trouvé aucune oreille attentive», ont-ils indiqué. Avant d'ajouter: «nous avons même interpellé le ministre de la Santé pour se pencher sur notre cas et mettre un terme au calvaire que nous endurons». Cette situation avait, pour rappel, poussé l'un des vacataires à opter pour une grève de la faim à l'intérieur de l'établissement. Ce dernier, accompagné de ses enfants, affirme qu'il n'arrive plus à subvenir aux besoins de sa famille et qu'il n'a d'autre espoir que l'intervention du premier responsable du secteur. Selon le personnel vacataire rencontré sur les lieux, outre les arriérés de salaires impayés, ils ne sont toujours pas fixés sur leur avenir professionnel. Du coup, les concernés se retrouvent dans une situation peu enviable, notamment les chefs de famille qui doivent faire face aux différentes dépenses. Ainsi et après dix ans d'expérience dans le secteur de la santé, ces travailleurs se sentent lésés dans leurs droits. Annoncé par la direction de l'EPSP Ghoualem pour le mois de juillet dernier, le versement des arriérés de salaires des vacataires n'a finalement pas eu lieu. Il y a plusieurs semaines, le premier responsable de l'établissement avait expliqué sur ces mêmes colonnes que ce retard était dû à une erreur faite, qui n'a pas permis au contrôleur financier de procéder à l'établissement de la paie.