La dernière bipartite est considérée comme un mépris à l'égard de tous les travailleurs. Alors que les travailleurs de l'université Mentouri observent, depuis lundi dernier, une grève de huit jours, leurs collègues des 12 résidences universitaires que compte la wilaya viennent de décider d'un débrayage de trois jours à partir de samedi prochain. Entre-temps, les ex-travailleurs de l'entreprise locale, la Sowetro, viennent de passer, après une série de sit-in, à un stade supérieur dans leur démarche revendicative, en organisant, hier, une marche à travers les rues de la ville. Motivée par le succès de la dernière grève, de trois jours, la section UGTA de l'université Mentouri qui compte, avec celle de l'Emir-Abdelkader, les campus de la capitale de l'est du pays, revient à la charge avec une grève de huit jours, entamée lundi. Les protestataires constatent que malgré la légitimité de leurs revendications et l'adhésion massive des travailleurs à la “grève-avertissement” de trois jours, “aucune initiative de rapprochement avec les syndicalistes” n'a été entreprise par la tutelle. Le silence observé par cette dernière est assimilé par les syndicalistes à “du mépris à l'égard des travailleurs”. Ces derniers revendiquent, essentiellement, une hausse des salaires et une revalorisation de certaines primes et indemnités. Restés en marge de la vague de protestation que mènent les travailleurs des deux universités de Constantine, Mentouri et Emir-Abdelkader, depuis le début du mois d'octobre en cours, les travailleurs des résidences universitaires que compte la wilaya de Constantine ont décidé, à l'issue d'une assemblée générale, d'un arrêt de travail de trois jours à partir de samedi prochain. Pour les travailleurs des œuvres sociales, comme d'ailleurs pour leurs collègues des campus avec lesquels ils partagent les mêmes revendications, “la dernière bipartite est un mépris pour une grande partie de la famille universitaire”. Les syndicalistes affiliés à l'UGTA jugent périlleux “ce jeu qui consiste à augmenter à deux reprises consécutives le salaire de certains corps et pas ceux des autres, créant un grave sentiment d'exclusion au sein d'une même famille”. Sur un autre registre, les travailleurs de l'ex-Sowtro, une EPL vivant un processus de liquidation qui dure depuis quatre ans, après avoir observé des sit-in ces derniers jours devant le tribunal de la ville, ont improvisé, hier, une marche qui s'est ébranlée du quartier Saint-Jean pour prendre fin au seuil du cabinet du wali. Les ex-bâtisseurs du Vieux Rocher, qui se sont dispersés dans le calme ont menacé de revenir à la charge dès aujourd'hui, par des actions plus musclées afin de faire aboutir leurs revendications qui se résument essentiellement au paiement de leurs arriérés de salaire. M. K.