Arrêtés le 15 septembre dernier, les deux Yéménites accusés du meurtre de l'adolescente algérienne Sarah Khatib, en Arabie Saoudite, ont été déférés hier devant la justice. Selon le Quotidien Saoudien «Okaz», le principal accusé sera poursuivi également pour tentative de viol. Le journal saoudien ne précise toutefois pas la date de l'ouverture du procès. Les deux Yéménites sont passibles de la peine de mort conformément à la charia en vigueur en Arabie Saoudite. A la mi-septembre, les autorités saoudiennes ont ouvert une enquête sur les circonstances de la mort de l'adolescente algérienne à la Mecque, qui aurait été violée et tuée selon la presse. Le corps de la jeune fille, âgée de 15 ans, a été retrouvé la veille sur le toit d'un hôtel contigu à celui où elle résidait à la Mecque, a indiqué la police. Selon certains journaux saoudiens, la jeune fille essayait d'échapper à une tentative de viol et se serait jetée du balcon ou de la terrasse de son hôtel. Le porte-parole de la police de la Mecque, le commandant Abdel Mohsen al-Mayman cité par la presse, a annoncé que «quatre employés de l'hôtel, originaires du Yémen et du Bangladesh, ont été appréhendés et sont interrogés». Il a également indiqué que l'adolescente, qui réside en France, était venue avec des membres de sa famille à la Mecque pour effectuer la Omra. L'affaire a suscité l'émoi des Algériens. Quelque 300 pèlerins algériens se sont rassemblés devant l'hôtel le 15 septembre pour réclamer une enquête sur les circonstances de la mort de la jeune fille. Tout le quartier de Ghaza, mitoyen avec la grande mosquée de la Mecque, où logent généralement les pèlerins algériens et maghrébins, a été bouclé par les services de sécurité qui ont tenté de calmer la colère des Algériens. Ces derniers exigeaient également la présence des diplomates algériens accrédités en Arabie Saoudite. Le gouvernement algérien a réclamé une enquête sur les circonstances de cette mort violente de la jeune Sarah. Son père biologique, Mohamed, installé à Tlemcen, réclame également toute la vérité sur la mort de son enfant. Depuis l'annonce de la mort de l'adolescente, plusieurs versions et hypothèses circulent sur les véritables circonstances de cette disparition, sur les mobiles du crime ainsi que sur les auteurs présumés. Le journal Saudi «Gazette» a rapporté que deux employés yéménites, qui avaient été appréhendés par la police saoudienne, séjournaient d'une façon irrégulière et ont violé la législation de travail en vigueur dans ce pays.