Deux Yéménites, accusés du meurtre d'une adolescente algérienne à La Mecque (Arabie Saoudite), ont été déférés devant la justice, a rapporté hier le quotidien saoudien Okaz. Le principal accusé sera poursuivi également pour tentative de viol, selon le quotidien qui ne précise pas la date de l'ouverture du procès. Les deux Yéménites sont passibles de la peine de mort conformément à la chari'a, en vigueur en Arabie Saoudite. À la mi-septembre, les autorités saoudiennes ont ouvert une enquête sur les circonstances de la mort de l'Algérienne de 15 ans dont le corps a été retrouvé sur le toit d'un hôtel contigu à celui où elle résidait à La Mecque. Selon des médias saoudiens, elle essayait d'échapper à une tentative de viol et se serait jetée du balcon ou de la terrasse de son hôtel. Selon la presse algérienne, elle a été violée puis tuée. La police avait annoncé l'arrestation de quatre employés de l'hôtel, deux Yéménites et deux du Bangladesh. Ces deux derniers ont été relâchés. L'adolescente, qui résidait à Marseille, en France, était venue avec des membres de sa famille à La Mecque, premier Lieu saint de l'islam, pour effectuer la omra, pèlerinage accompli hors des dates du hadj. L'affaire avait suscité l'émoi des Algériens en pèlerinage à La Mecque, et quelque 300 d'entre eux s'étaient rassemblés devant l'hôtel pour réclamer une enquête sur les circonstances de la mort de la jeune fille. La victime, de mère française, était à La Mecque avec son père, originaire de Tlemcen et son frère de 7 ans.