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La nouvelle définition du mot «dictature»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 09 - 2010

Comment prenaiton le pouvoir avant ? On chassait le colonisateur, puis on prenait un char, deux colonels, la direction de la capitale, la Radio nationale. On diffusait un communiqué n°1, on tuait quatre opposants, on emprisonnait dix et on annonçait des temps nouveaux en attendant que les chancelleries puissantes reconnaissent le nouvel arrivé qui a promis, déjà, de nouveaux gisements et moins de nationalisations avec plus de nationalisme. Depuis, cependant, les mœurs ont changé. On ne dit pas putsch mais élections contrôlées.
D'ailleurs, on ne dit pas dictature, mais état d'urgence. Le chroniqueur le répète: aujourd'hui, on reconnaît une dictature, pas à l'uniforme du colonel putschiste mais à la longévité de l'état d'urgence. Les pays sous-développés sont ceux qui sont soumis à cette façon de gouverner par l'exception qui dure. Là où il y a état d'urgence, il y a des élections truquées, des partis asservis ou en liberté surveillée, des opposants harcelés, des parlements transformés en mangeoires. Une dictature ne menace plus avec ses chars mais avec le risque de déstabilisation que comporte son éviction du pouvoir. Dans le cas des «arabes», Moubarak, le propriétaire de l'ex-Egypte, l'a dit «C'est moi ou le désordre». C'est-à-dire les islamistes et la foule barbare.
Chez nous, on vient donc de muter des walis, selon des critères que nous ne connaissons pas, avec des noms que nous n'avons pas élus et pour des missions financées avec notre argent mais sans qu'on y ait aucun droit de regard ou de veto. Un wali peut suspendre un maire qui a été élu par toute une population. Il peut refuser une délibération, peut suspendre un élu, peut faire ce qu'il veut dans une ville ou un village alors qu'il n'y est pas né et qu'il n'y va pas vivre. Sous le nez cassé des propres enfants de la ville qui connaissent la ville mieux que lui et doivent lui exprimer obéissance et courbettes, comme au temps de la régence ottomane. Un chef de daïra peut stopper l'achat d'un stylo dans une APC ou forcer un maire à se fournir chez untel en chaises et en meubles sinon il lui coupe les vivres. D'ailleurs que vaut un maire chez nous ? Ce que vaut le peuple qui ne l'a pas élu ou presque pas. Pour preuve, la plus grosse manœuvre de dictature vient d'avoir lieu, il y a quelque jours seulement, avec le nouveau code de la commune. Le peuple n'y a pas droit de lecture, les élus non plus et encore moins les maires de base. C'est un texte du Pouvoir destiné à donner plus de pouvoir au Pouvoir et à réduire encore plus le peuple à son statut d'alimenté par les oreilles. L'info a été diffusée dans la banalité du viol quotidien, sans faire réagir ni les islamistes chasseurs de casse-croûtes, ni beaucoup de démocrates immobilisés par les dissidences internes. Rien. Un viol communiqué par l'ENTV à un corps inanimé depuis la mort de Ferhat Abbas. Aujourd'hui donc, on ne prend pas le pouvoir avec les armes mais avec des «réformes», des décrets en intersession parlementaire, avec des chiffres et des statistiques, des élections contrôlées dès la phase des candidatures, des discours sur la stabilité et avec des augmentations de salaires fictives. Et pendant que le peuple est réduit à un statut anté colonial de populations éparses, agro-pastorales, le Pouvoir se reprend, reprend du champ, récupère ce que la révolte lui a fait céder et domestique encore plus la chaîne des résistances. On continuera donc de rêver, pendant encore longtemps, d'un pays où le maire sera élu, le juge aussi, ainsi que le commissaire du village, le doyen de l'université.


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