Les mutualistes agricoles de la wilaya de Aïn Témouchent refusent que l'argent de leur caisse soit transféré au niveau de la Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA). C'est monsieur Chérif, un sociétaire de la CRMA de Aïn Témouchent, prenant la parole devant un parterre de ses semblables et responsables centraux et régionaux des caisses respectives, qui s'est élevé contre une telle transaction avérée, selon lui, inappropriée car en cas de besoins, la caisse de la wilaya doit formuler une demande de fonds auprès de la CNMA. «De sa barbe tu encenses» dit le proverbe chez nous. M. Chérif a éveillé les sociétaires venus pour discuter les nouveaux produits d'assurance, tous risques, que la caisse veut mettre en route dès cette saison, et pour poser des problèmes vécus où la CRMA a failli à ses responsabilités, comme l'on expliqué au moins trois sociétaires lésés et qui entendent s'orienter vers la SAA où les prestations de services sont nettement inférieures à celles pratiquées par la CRMA, aussi bien pour l'assurance rendement de céréales à l'hectare ou l'assurance machinisme. La différence est de l'ordre de 30%. «C'est vrai qu'il s'agisse de notre caisse et que nous devons la redynamiser, mais ce que je cherche c'est la banque qui m'offre les mêmes prestations mais à des prix raisonnables et moins chers. Cela je ne l'ai pas trouvé auprès de ma caisse mais chez la SAA et tous les fellahs vont suivre. Ce n'est pas les agriculteurs qui doivent aller vers la CRMA mais c'est à la caisse d'aller vers les fellahs, sinon personne ne va rester», disait un fellah qui attend toujours d'être réglé depuis plusieurs années. Actuellement, la CRMA assure les céréales contre la grêle, les incendies et la sécheresse. Pour ces trois fléaux réunis, le coût assurance avoisine 10.200 DA/ha. L'un des fellahs s'est interrogé pourquoi à ce jour il n'a pas été indemnisé contre le fléau du sirocco pour lequel il a assuré sa culture. La réponse fournie par la CRMA de Hammam Bou-Hadjar est que son dossier a été transféré à Alger. Le représentant de la CNMA a dit «je crois l'avoir vu ce dossier, on va l'examiner et si tu as droit tu l'auras». Qu'est-ce que ça veut dire? «La réponse de la CNMA est indigne et c'est contre ce genre de responsables qu'on doit s'élever», disait un autre qui bouillonnait à notre droite. C'est ce genre de comportement venant de responsables pareils que les sociétaires de Aïn Témouchent refusent de leur donner l'occasion pour faire tout ce qui leur plaît de l'argent des sociétaires et c'est pour cette raison-là que l'argent des sociétaires doit revenir aux sociétaires pour le développement de l'agriculture dans la région de Aïn Témouchent.