Des violents accrochages se sont produits hier entre des manifestants et les forces de sécurité (gendarmes et unités républicaines de sécurité) à Boudouaou lorsque ces dernières ont tenté de libérer la route nationale n°5 reliant Alger et Constantine coupée durant plus de deux heures à la circulation. Les gendarmes déployés en grand nombre ont usé de bombes lacrymogènes pour libérer la route tandis que les manifestants répondaient par des jets de pierres. Les protestataires tous issus de la localité de Benmerzouga dans la commune de Boudoudaou manifestaient contre le retard enregistré dans la réalisation du projet d'alimentation de leur localité en gaz de ville. En plus du gaz, les citoyens ont également évoqué l'état dégradé des ruelles de leur localité suite aux dernières intempéries. Les protestataires ont pointé du doigt les autorités locales accusées d'avoir tardé à concrétiser le projet d'alimentation de leur cité en gaz naturel. «Depuis 2007 que ce projet traîne sans qu'il voit le jour malgré notre participation financière estimée à 1 million de centimes par habitant», affirment des manifestants. Ces derniers reprochent aux autorités locales notamment à l'APC de Boudouadou de ne pas avoir tenu leurs engagements faits lors des réunions tenues le 11 mai et le 30 juin derniers au niveau de la daïra de Boudoudaou. Selon les habitants, «les autorités locales se sont engagées lors de ces rencontres à payer la Sonelgaz pour que celle-ci redémarre les travaux arrêtés l'année dernière. Mais à ce jour l'APC n'a pas honoré ses engagements et n'a pas versé la somme de 2812500 DA représentant 30% du montant global du projet évalué à 9375000 DA». Ils précisent que le non démarrage du projet a eu des conséquences fâcheuses sur l'état des routes et ruelles de la cité. «Maintenant nous avons affaire à deux problèmes, celui du gaz et au problème des routes délabrées à cause de l'arrêt des travaux». Les citoyens ajoutent que leurs tentatives de régler le problème par la voie du dialogue n'ont pas abouti en raison de l'attitude des autorités locales qui n'ont pas tenu leurs promesses. «Nous avons attendu les responsables durant toute la matinée mais personne n'a voulu venir nous voir», soulignent-ils encore. Nos tentatives pour avoir l'avis du maire de Boudouaou sont demeurées vaines, celui était injoignable par téléphone.