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L'Art autrement vu: Les fragments de lumière
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 10 - 2010

Quand l'atmosphère se débarrasse de ses impuretés et prend une teinte rose bleuté, Lazhar HAKKAR y promène un regard épris et nous fait sentir la caresse du temps.
Un temps avec lequel nous n'entretenons plus aucun rapport, happés par un quotidien hargneux et triste qui nous fait croire que nos servitudes sociales sont toute la vie.
Nous ne sommes plus que des ombres. Des ombres qui se massent dans un espace irréel comme pour se donner une assurance bien futile face à l'écrasante présence de leur environnement.
Un environnement qu'elles font s'emblant de conquérir pour sacrifier aux habitudes.
Dans de rares moments de lucidité, les ombres se mettent, parfois, en marche dans de lentes processions en quête de leur histoire.
Mais elles demeurent des formes inachevées qui s'étirent vers un ciel bas et qui peinent à tenir en équilibre sur un sol rocailleux comme leur destin.
Face à cette morose progression, l'espace annonce son immensité jonchée de buissons de sentiments blottis les uns contre les autres pour éviter la bourrasque de l'incertitude.
Pourtant, les traces de leur mémoire sont partout, disséminées derrière des apparences chatoyantes comme pour émerveiller le regard et l'émouvoir sans le retenir.
Et dés que la curiosité s'annonce à la rescousse, les traces deviennent subitement insaisissables.
Hakkar nous administre magistralement la preuve que le réel approché sans condescendance ni parti pris mais avec sincérité ne manque pas de fascination et que le surprenant ne vient pas de l'inconnu mais de l'habituel.
La contradiction est chez lui un catalyseur de beauté et l'agencement spontané et sans repère apparent des symboles concourt à l'étincelle inattendue. Les signes se mêlent, s'entrelacent et virevoltent encombrant un espace que des ports altiers d'êtres invisibles, mais d'une pesante présence, ne cessent de dominer.
Les regards supportent avec impertinence l'éblouissement du soleil mais s'écarquillent devant les gestes féminins dont la grâce le dispute à l'agilité, emportés dans le déroulement intemporel des flots de la vie.
Les silhouettes entêtées dépassent en force immanente les monuments annoncés par des symboles qui s'entrechoquent en un son que Hakkar a peint, faute de produire. L'ombre informe et le flou rassurant expriment généreusement la modestie attachante des prétentions de l'artiste.
La reconstitution des fragments de lumière et des rayons de couleurs obéit plus à l'émotion qu'à la lecture experte.
Une bataille insondable se livre entre des éléments sans visage et sans destination succédant sans raison à des formes tout en douceur qui s'excusent presque de traverser la toile. Les signes de Hakkar convoquent moins la perspicacité que la sensibilité et recherchent l'adoption par des sens tendrement bousculés.
Il traque la beauté mais transcende l'esthétique pour effleurer la vie.
La vie à laquelle il invente des vigiles aux racines immergées dans une onde indéfinie où communie le souffle du désert avec un bleu évanescent.
La subtilité des ombres l'emporte, chez lui, sur la rhétorique des formes et des constructions.
Il n'est ni détecteur d'authenticité, ni répétiteur de mémoire, il se contente de distiller la volupté.
La quête de séduction est chez Hakkar l'aveu d'un profond respect du regard de l'autre, sans rien affirmer, il veut accompagner la découverte et s'émerveiller lui-même de ce que son errement peut dire à autrui.


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