Alors que l'hiver s'apprête à s'installer, la protection civile lance une grande campagne de sensibilisation sur les risques domestiques (notamment l'intoxication par le monoxyde de carbone), «cette campagne, organisée du 24 au 31 du mois courant, vise à prévenir un plus grand nombre de décès au monoxyde de carbone et ce, avant même l'arrivée de la saison hivernale où les moyens de chauffage divers tels que le brasero (kanoun), le poêle à charbon ou à mazout, le chauffe-eau à gaz, sont très utilisés par les ménages, en ville ou en campagne», a souligné, ce lundi à notre journal, M. Boussaïd Omar, chef de service de la prévention à la direction de la protection civile de Tlemcen. Et d'ajouter :«il est utile de savoir que lorsque la quantité d'oxygène est insuffisante dans une pièce de la maison qui est chauffée au moyen de ces appareils ou ustensiles, la quantité du CO (le monoxyde de carbone) augmente dangereusement. Ce gaz incolore, inodore et sans goût se mêle à l'air respiré par les occupants de la pièce, souvent sans qu'ils s'en rendent compte. Il pénètre ainsi dans les poumons où il perturbe le transport d'oxygène indispensable au corps. Lorsque l'intoxication au CO est aigue, le cerveau est atteint en premier et la victime peut sombrer dans un coma profond. Quelques signes avant-coureurs peuvent néanmoins se manifester: maux de tête par exemple, vertige, fatigue et nausée. Si la victime n'est pas secourue à temps et convenablement, elle peut en mourir». En général ces accidents sont dus à un manque d'attention «il faut donc être prudent cet hiver, période pendant laquelle on enregistre le plus de cas de brûlures profondes», expliquera M. Boussaïd. Dans le cadre de cette campagne initiée par la direction générale de la protection civile, les éléments des unités de la protection civile de Tlemcen expliquent à la fois aux parents et aux enfants, la conduite à observer en cas d'accident domestique (brûlures, morsures, coupures, intoxications, électrocution, etc.) et à choisir des systèmes de chauffage de bonne qualité, il faut rappeler à cette occasion, qu'en 2009 près de 253 personnes sont décédées par asphyxie par les gaz brûlés en Algérie et 965 autres ont été sauvées (réanimées) d'une mort certaine.