Des familles sinistrées se sont rassemblées, dans la matinée de jeudi, devant le siège de la daïra de Aïn El-Turck dans le but d'attirer l'attention sur leur déplorable situation. Les protestataires ont eu vent d'une éventuelle distribution de logements sociaux qui aurait été initiée par le wali lors de sa récente visite dans cette daïra. Cette décision concernerait notamment les 47 familles recasées dans l'ex-camping de la localité côtière de Claire-Fontaine, dans ladite daïra. Selon des sources concordantes, des supputations auraient été véhiculées à ce propos par des personnes malintentionnées et ces familles, qui se sont senties lésées, ont tenu à manifester leur inquiétude quant à l'hypothétique écartement de la liste des bénéficiaires. Le rassemblement a été rapidement dispersé, sans aucun heurt, par les policiers relevant de la sûreté territoriale dépêchés sur les lieux. Les représentants de ces familles ont été finalement reçus par le chef de daïra, qui leur a assuré que l'opération de relogement s'effectuera conformément aux règles en vigueur. Il importe de souligner que la demande en matière de logements sociaux dans cette daïra frise le quadruple, voire plus par rapport à l'offre. Les raisons sont directement liées au fait qu'elle est devenue la destination privilégiée, depuis une décennie, d'un exode rural considérable de familles venues de différentes contrées du pays. Deux toiles composent désormais son paysage. D'un côté, les somptueuses villas ainsi que les établissements hôteliers de prestige, et de l'autre, les bidonvilles qui poussent comme des champignons. Beaucoup reste à faire pour tenter de redorer le blason terni de cette prestigieuse station balnéaire.