En application d'une instruction émanant du ministre de tutelle, des lettres personnalisées ont commencé à être adressées hier aux parents d'élèves dont les enfants ont cessé leur scolarité depuis la dernière rentrée scolaire a-t-on appris auprès de la direction de l'Education de la wilaya de Tiaret. En effet, par ces lettres expédiées par le truchement des présidents d'APC et des chefs de daïras, l'inspection académique vient de mettre en demeure les parents dont les enfants ont cessé leur scolarité depuis septembre dernier «sans raison valable ni avertissement des établissements scolaires concernés at-on souligné de même source. Se référant à une instruction (noms et adresses) des parents dont les élèves ont rompu leur scolarité, la direction a menacé d'ester en justice les parents dont les enfants ont cessé leur scolarité avant l'âge obligatoire de scolarisation fixé à 16 ans révolu. «Des dispositions légales existent pour contraindre les parents à scolariser leurs enfants de six à seize ans, âge obligatoire légal pour la scolarisation aux frais de l'Etat» avait rappelé le directeur de l'Education lors de la dernière rentrée scolaire. Dépêchées par le département de Benbouzid, des commissions composées d'inspecteurs et d'enseignants se rendent dans toutes les wilayas pour recenser les parents qui n'envoient pas leurs enfants à l'école ainsi que ceux qui empêchent leur progéniture de poursuivre leurs études. La liste des contrevenants sera enregistrée et envoyée à la justice, conformément à la loi» avait menacé le ministre de l'Education en octobre dernier. Et selon des statistiques fournies par la direction de l'Education, la wilaya de Tiaret comptait à la dernière rentrée scolaire plus de 17.000 élèves, âgés entre 06 et 16 ans, qui ont soit cessé leur scolarité soit jamais rejoint les bancs des écoles après l'âge légal de scolarisation fixé à six ans. A noter aussi que pour inciter les parents d'élèves à scolariser leurs enfants, le ministère de l'Education nationale avait même envisagé l'ouverture d'écoles ambulantes au niveau des zones enclavées comme c'est le cas justement pour la wilaya de Tiaret. Des postes budgétaires ont d'ailleurs été dégagés au profit des enseignants qui voudront exercer au niveau de ce type d'établissements.