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L'angoisse justifiée des PME d'Algérie au moment de la demande de crédit
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 11 - 2010

L'économie nationale connaît une véritable crise de l'investissement productif. La préférence de la plupart des agents économiques pour le commerce d'importation aussi bien qu'une priorité confirmée des autorités algériennes en faveur des entreprises publiques pénalisent la croissance et contribuent à marginaliser les entreprises productives privées qui constituent potentiellement le secteur le plus dynamique de notre économie.
Selon un bilan récent, les investissements réalisés en Algérie sont pour 84% des investissements publics, pour 15% des investissements privés et pour environ 1% des investissements étrangers. La prépondérance de l'investissement public s'explique non seulement par les investissements réalisés dans les infrastructures de base mais également par la priorité réservée aux entreprises publiques. Les orientations les plus récentes des autorités algériennes confirment cette préférence pour le secteur public qui s'exprime non seulement par des injections massives de capitaux dans un certain nombre d'entreprises réputées stratégiques mais également dans le maintien sous perfusion de plus de 800 entreprises publiques déstructurées financièrement ainsi que le montre une étude commandée dernièrement par le ministère de l'Industrie. Une priorité qui a fait de longue date l'objet de critiques de la part de beaucoup d'économistes et d'entrepreneurs algériens qui considèrent qu'en favorisant, selon la formule de l'un d'entre eux, «l'ancienne économie au détriment de la nouvelle économie» elle retarde la nécessaire restructuration de l'économie algérienne et constitue la principale explication d'une croissance économique globale qui reste inférieure à nos potentialités aussi bien qu'à celle des pays voisins.
Les banques très réservées à l'égard des PME
Entre 2002 et 2008, l'ANDI a recensé 4200 projets d'investissements productifs initiés par des entrepreneurs privés, soit environ 500 projets par an. A fin 2009, un tiers de ces projets avaient été réalisé .Les autres étaient en cours de réalisation. Leur taille moyenne atteint environ 25 millions de dollars. Ils sont en outre réalisés en autofinancement à hauteur de 55%. Ces performances très modestes sont généralement attribuées aux difficultés rencontrées par les entrepreneurs privés pour accéder aux financements du secteur bancaire. On estimait récemment que sur un total de 625 000 PME et artisans recensés en 2009, seuls 2% d'entre eux bénéficieraient de crédits d'investissement. Pour un banquier de la place d'Alger, «de nombreuses raisons peuvent expliquer la prudence de l'attitude des banques face à la demande des PME. Je citerais notamment les difficultés d'appréciation intrinsèque du risque crédit, la lourdeur de la formalisation des garanties et de leur mise en jeu le cas échéant ou encore le faible taux de récupération des créances impayées». Cette position des banques se traduit inévitablement au niveau des PME par un taux d'acceptation des dossiers très faible. On estime qu'en moyenne seules 15 à 20 % des demandes de crédits seraient suivies d'un accord des banques.
Des conditions de financement pénalisantes
Les entrepreneurs privés ayant accès au financement bancaire de leurs investissements sont en outre pénalisés par des conditions de crédit jugées très défavorable. Le FCE propose sans succès depuis plusieurs années le remplacement des crédits remboursables en 5 ans, qui constituent la règle actuellement, par des crédits de 7 à 8 ans avec 2 à 3 ans de différé. Les taux d'intérêt qui atteignent couramment entre 7 et 8% pénalisent également les investissements des entreprises privées. D'autant plus que, à l'étape actuelle , elles n'ont pas, contrairement à beaucoup d'entreprises du secteur public, accès aux ressources d'un organisme comme le FNI qui octroie des crédits à très long terme (plus de 20 ans) assortis de taux d'intérêt qui dépassent rarement 4%. Comme beaucoup d'analystes et d'opérateurs économiques notre interlocuteur ne voit pas d'autre solutions qu'«une option plus franche en faveur du secteur privé productif qui doit se traduire par des facilités plus grandes accordées aux entreprises qui réussissent et une augmentation des ressources du Fonds de garantie des crédits aux PME et surtout du FNI qui doit devenir un véritable instrument de promotion de l'investissement productif qu'il soit public ou privé à l'instar d'ailleurs de ce que font les pays voisins dans ce domaine».
Notre banquier fait ici allusion à la création de nouveaux instruments financiers qui a, au cours de la période la plus récente, suscité quelques espoirs. Le fonds de garantie des crédits d'investissement aux PME, opérationnel depuis 2008, tarde cependant à monter en charge et ne compte encore que quelques centaines de projets en portefeuille.
L'attention se focalise surtout sur le Fonds national d'investissement (FNI) lancé au début de l'année dernière et qui dispose de ressources importantes (150 milliards de dinars dès sa création, ce montant devant être porté progressivement à 1000 milliards de dinars). La plupart des patrons privés s'attendent malheureusement, compte tenu des options annoncées du gouvernement, à ce que l'essentiel de ses ressources soient consacrées au financement de projets publics. A moins que la création de ses 48 antennes régionales, qui tardent à voir le jour, permette aux PME d'en récupérer une partie pour renforcer leurs fonds propres et constituer des projets bancables.


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