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L'Art autrement vu : la poésie du détail
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 16 - 12 - 2010

Effarouchées par une lumière trop gourmande, les couleurs retiennent leur éclat et se densifient pour ne pas dénuder des êtres vivants qui avancent à un rythme doux et balançant. SAHRAOUI Boubakeur décrit un monde si austère et si digne que pour distinguer les moments solennels l'accessoire devient plus important que l'essentiel. Le détail enluminé crée l'illusion et délivre un passeport pour traverser les frontières mentales.
La terre ocre et l'air bleu dégagent une fausse sérénité qui camoufle le danger sous les pieds lourds des navires du désert. Les vestiges égarés dans un désert de pierres abritent le guerrier à l'affut d'un ennemi qu'il ne connaît pas encore. L'indigo qui le couvre éponge sa peine et ses émotions et apaise ses sens. La sobriété des lieux s'offre de temps à autre une oasis de liesse dans une nature soudainement profuse et maternelle. Les robes flamboyantes se plissent au rythme d'une fête « bon enfant » et le blanc se détache comme un fanion sur le fond brun d'un sol rocailleux.
A l'orée du village se regroupent les mères éplorées mais drapées dans une dignité que ne semble pouvoir égaler que le sacrifice de leur progéniture depuis la nuit des temps. Les cœurs meurtris des femmes battent, en accord, un hymne silencieux et des hommes de tous âges, dans leurs habits chatoyants, leur répliquent par une danse belliqueuse, sur des montures fougueuses ; le burnous au vent.
Même le simoun finit par perdre de sa violence, attendri par l'ocre délicate du sable en mouvement. La discrétion de son souffle redonne aux lieux la sérénité qui flatte l'émotion mais dupe la raison. Les âmes en quête de sens se refugient sous des dômes rassurants, que des minarets, dans leur fière posture, semblent protéger.
Au dehors, le jaune vieilli et le vert terne s'associent pour donner une patine séculaire à des murets qui peinent à freiner l'inconstance des grains dorés.
Les êtres tranquilles livrés aux habitudes dégagent un sentiment indéfini entre la morosité insidieuse et la calme résignation.
Ont-ils compris que leur jardin de sensations est irrémédiablement menacé par un monde absurde qui a décidé de tout sacrifier à l'agitation des appétits et au grouillement des rivalités.
Ils continuent cependant à offrir au visiteur l'accueil affectueux de l'invité et à présenter à tout regard un visage en fête.
Le port, le geste, le sourire cherchent l'harmonie dans une passion décadente pour un passé glorieux.
Au-delà de la finesse du détail, de la reconstruction minutieuse et appliquée des formes et des altitudes, SAHRAOUI cherche à cristalliser les tentations et les sensualités.
Il en réussit une représentation idyllique qu'il immerge dans un halo bleu pour signifier au regard ce que l'ornement ne peut dire.
Le petit détail devient un point d'attraction qui flatte l'esthétique et les rêves d'une époque. Le déploiement des costumes et de leurs agréments sous le rendu d'un ciel clair et d'une terre ocre et généreuse n'est que l'ambiance dans laquelle il veut inscrire sa nostalgie des temps poétiques. SAHRAOUI ne conçoit cependant ce regard au passé que comme l'assise imparable d'une intarissable imagination qui prépare l'avenir.
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