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Dos au mur, Gbagbo défie tout le monde
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 16 - 12 - 2010

La confusion se poursuit en Côte d'Ivoire, où deux présidents et deux gouvernements se disputent le pouvoir et la gestion des affaires de la nation. Mais si l'affrontement entre les camps antagonistes est demeuré jusque-là verbal, la tension est montée d'un cran après que le président élu, Alassane Ouattara, eut appelé ses partisans à marcher sur le siège de la Radio Télévision ivoirienne qu'occupent ceux de Laurent Gbagbo, qui se maintient à la Présidence de la République malgré la sanction des urnes en faveur de son compétiteur.
Le Premier ministre désigné par Ouattara a de son côté annoncé qu'il s'apprête à aller s'installer à la Primature, où officie déjà celui nommé par Gbagbo.
Répondant donc à l'appel du président élu, des centaines de ses partisans ont tenté de prendre le siège de la Radio Télévision ivoirienne, gardée par des éléments de l'armée et de la police, deux institutions demeurant fidèles au président sortant. Des heurts s'en sont suivis, dont la répétition risque d'embraser le pays.
De toute façon, le «statu quo» qui a prévalu en Côte d'Ivoire depuis l'annonce des résultats controversés du scrutin présidentiel ne peut se prolonger. Toute initiative de l'un des deux camps en présence peut produire l'étincelle qui plongera le pays dans l'irréparable. Gbagbo, qui a confisqué le pouvoir, n'est nullement en situation de faire accepter le «fait accompli» de son investiture grandguignolesque, et à Alassane Ouatarra et ses partisans et à la communauté internationale ayant ratifié l'élection de ce dernier.
Devant l'entêtement de Gbagbo à s'accrocher au pouvoir, Ouattara n'a d'autre solution que de montrer «sa force». Parce que à rester confiné dans l'hôtel où il réside sous protection onusienne et sans autorité sur l'administration du pays, il risque de «désespérer» ses soutiens nationaux, voire étrangers.
Il n'est pas besoin de savoir lire dans le marc de café pour voir que l'on se dirige à Abidjan vers la confrontation violente entre les protagonistes de la crise ivoirienne. Bien qu'isolé internationalement, Laurent Gbagbo n'est pas disposé à céder la place à Alassane Ouattara. Il l'est d'autant moins qu'il sait que la perte du pouvoir signifiera pour lui et son entourage direct l'advenue d'une inquiétante demande de «reddition de comptes». L'Union européenne vient de lui administrer un avant-goût de ce qui pourrait leur être demandé en décrétant des sanctions internationales contre onze de ses plus proches collaborateurs. Déjà qu'il est mû d'un appétit dévorant pour le pouvoir et imbu de la prétention d'être «l'homme providentiel» à même de sortir la Côte d'Ivoire de la crise dans laquelle elle est empêtrée depuis une décennie, Laurent Gbagbo se maintient contre vents et marées à la magistrature suprême pour aussi éviter à son clan et ses amis d'être traînés au ban des accusés soit en Côte d'Ivoire, soit à l'étranger.
C'est peut-être uniquement en obtenant des garanties à ce sujet qu'il finira par céder la place à Alassane Ouattara. Mais c'est que les dix ans de règne de Gbagbo ont donné lieu à des turpitudes et à des faits sanglants qui ne peuvent être passés par pertes et profits tout simplement. Les «escadrons de la mort», de sinistre mémoire, ont trop semé le sang et la terreur pour qu'il faille jeter un voile pudique sur l'épisode et ne pas chercher à connaître qui ont été leurs commanditaires. Ce que l'on soupçonne déjà des identités de ceux-là converge vers des occupants du Palais présidentiel faisant partie du cercle familier de Laurent Gbagbo.
Quitte donc à mettre à feu et à sang la Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo s'accrochera au pouvoir, la seule façon pour lui d'offrir une protection à ses familiers, qui le confortent à leur tour dans son entêtement.
Le grand perdant dans ce bras de fer qui se joue en Côte d'Ivoire, c'est la nation et le peuple. Le pays est déjà au bord de l'asphyxie financière et économique, qu'aggrave le gel des aides et autres contributions étrangères, décidé en tant que mesure de rétorsion à la confiscation du pouvoir opérée par Gbagbo et les siens. Le peuple, impuissant et anxieux, voit s'amonceler sur sa tête la menace d'une guerre civile.


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