Après la cérémonie de clôture, où le film «Les Palmiers blessés» a décroché le premier prix, la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a donné une conférence de presse à la salle El Maghreb. Au cours de la conférence, Mme Khalida Toumi a tancé, avec des mots très durs, tous ceux qui disent que le financement de manifestations culturelles n'est autre que du gaspillage d'argent. Subrepticement, elle a fait une approche entre ces derniers et les ex-dirigeants du parti islamiste qui, par des discours nauséabonds, ont mis toute l'Algérie à feu et à sang. Elle a, par ailleurs, expliqué que le report du festival, qui devait avoir lieu initialement le mois de juillet dernier avait deux raisons majeures : durant la saison estivale, les Algériens étaient pris par un rendez-vous footballistique, suivi quelques semaines plus tard par le mois de Ramadhan. Il a été, donc, préférable de reporter le festival à une date ultérieure. A ce propos, elle a annoncé que dorénavant, l'année qui verra le mois sacré du Ramadhan se dérouler en plein mois de juillet, verra également le festival international du film arabe systématiquement, ou reporté ou avancé. Le but du festival international du film arabe, a-t-elle dit, n'est ni les paillettes, ni les jet-set, mais celui de créer un espace arabe pour la promotion d'un cinéma arabe. «Avant, les cinéaste arabes se rencontraient dans des pays étrangers, au gré des festivals internationaux; la création d'un tel festival a donc, pour but d'organiser un espace dans lequel les cinéastes arabes peuvent, annuellement, se rencontrer !» L'autre but de ce festival est de contribuer à relancer, de façon concrète, le cinéma algérien et d'offrir de même au grand public la possibilité de voir des films dans des salles propices. Elle a aussi annoncé que le déroulement de la cinquième édition du festival aura lieu, non pas au cinéma «Maghreb», mais au centre des Conventions, un auditorium qui peut contenir jusqu'à 3.000 places. Pour ce qui est du statut de l'artiste, elle a déclaré que ce denier «n'est pas un fonctionnaire, c'est un travailleur libre qui vit de son travail. Elle a souligné que ce qui urge est sa couverture sociale, ainsi que l'assurance de sa retraite. « Le problème du statut de l'artiste est le même que celui du journaliste, c'est un problème d'identification. Pour contrer cela, il a été créé le conseil national des Arts et de la Culture», a-t-elle dit. Pour ce qui concerne «Tlemcen, capitale de la Culture islamique », elle a annoncé que le coup d'envoi aura lieu le jour du Mawlid Ennabaoui, donc, en février et ce sera le président de la République qui inaugurera, en grandes pompes, cet évènement, le 16 avril prochain.