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Khalida Toumi : « Hors-la-loi a ouvert un débat étouffé pendant longtemps »
Publié dans El Watan le 28 - 05 - 2010

La polémique qui a entouré le long métrage de Rachid Bouchareb Hors-la-Loi est qualifiée de lamentable par Khalida Toumi.
« Cette polémique est triste de la part de certains, elle est lamentable de la part d'autres. Et je mesure mes mots. Les gens qui ont alimenté cette polémique ne représentent pas tous les Français. Je suis même persuadée du contraire », a déclaré la ministre de la Culture, mercredi soir, en marge de la cérémonie d'ouverture du troisième Festival international de la littérature et livre de jeunesse (Feliv) à l'esplanade de Riadh El Feth à Alger. « Quand la majorité des Français verra le film, à partir de septembre, elle va beaucoup apprécier le travail cinématographique ainsi que le courage de Bouchareb d'avoir enfin ouvert un débat qui n'était pas voulu. Un débat qui a été étouffé pendant longtemps. Je hais la colonisation où qu'elle se trouve ! », a-t-elle ajouté.
Un financement à majorité algérienne
Pour elle, Rachid Bouchareb est un grand réalisateur. « Ses pairs le disent et ses travaux plaident en sa faveur. Le ministère de la Culture était fortement représenté à la projection du film à Cannes. Nous sommes très fiers que l'Algérie compte un réalisateur de cette envergure et de cette qualité. Notre délégation a constaté que la salle était archicomble et qu'après la projection, l'ovation a duré une quinzaine de minutes », a-t-elle appuyé. Revenant sur le financement du film, elle a révélé que l'Etat algérien est majoritaire dans la coproduction. « Les fonds publics français sont de 650 000 euros, alors que les fonds algériens sont de 4 millions d'euros. Le reste de l'argent mis par la partie française provient de télévisions privées comme Canal +.
Le film de Bouchareb n'a pas ruiné les caisses de l'Etat français », a-t-elle précisé. Selon elle, le Trésor français souffrira plus des violences dont ont fait preuve ceux qui se sont opposés à Hors-la-loi. Une partie de la presse française s'est interrogée sur le financement de l'œuvre de Rachid Bouchareb. « De l'argent public devait-il financer cette œuvre de fiction qui dessert l'histoire ? », s'est demandé l'hebdomadaire français Valeurs actuelles qui a qualifié le film de « fiction manichéenne de facture médiocre ». Le projet de Rachid Bouchareb de réaliser un long métrage sur l'Emir Abdelkader sera appuyé par le ministère de la Culture. « Le ministère de la Culture soutiendra selon ses moyens », a promis Khalida Toumi. Rencontré en marge d'un vernissage de l'exposition des tableaux du peintre français Olivier Debré, Zahia Yahia, directrice de cabinet au même ministère, a qualifié le futur film sur l'Emir Abdelkader de projet phare.
Autre film, autre petit débat : La Chine est encore loin... de Malek Bensmaïl. Khalida Toumi a déclaré que ce documentaire n'est pas censuré en Algérie. « Ce film a bénéficié du soutien de l'Etat. A ce titre, les règles en Algérie, qui sont valables ailleurs, obligent le producteur à remettre une copie du film. A ce jour, nous n'avons pas reçu cette copie. Le producteur n'a pas fait de demande de visa d'exploitation. Où est l'interdiction alors ? », s'est-elle interrogée.
Les salles de cinéma, un dilemme
Le Festival du cinéma arabe d'Oran, qui se tient habituellement en juillet, n'est pas annulé. « C'est un festival institutionnalisé. Il aura lieu l'automne prochain », a-t-elle annoncé. Le report est expliqué par la tenue de la Coupe du monde de football et le Ramadhan. « Cette année, le festival sera concentré sur le Maghreb. Les pays qui composent cette région appartiennent aussi au monde arabe. Le festival dirigé sur les films destinés au cinéma. Pas de téléfilms donc », a-t-elle soutenu. Khalida Toumi n'adhère pas à l'idée que la production cinématographique est faible en Algérie. « Des films ne sont pas vus parce que les salles de cinéma n'appartiennent pas au ministère de la Culture. Nous avons des difficultés à récupérer ces salles. Des résistances existent encore au niveau des collectivités locales », a-t-elle dit.
Selon elle, le ministère n'entend pas gérer ces salles, mais les réhabiliter et les mettre à niveau. « Les salles seront données en gestion avec un cahier des charges et un programme de formation pour les gestionnaires. On ne gère pas une salle de cinéma comme une pizzeria », a-t-elle noté. Interrogée sur la faiblesse de l'affectation budgétaire réservée à la culture dans le plan présidentiel d'équipement public de 286 milliards de dollars (2010-2014), la ministre a estimé que l'idéal est d'arriver à 1% du budget de l'Etat consacré à ce secteur. « Je suis une ministre qui passe son temps à demander plus d'argent pour le secteur de la culture. En ce sens, j'attends beaucoup du soutien de la presse », a-t-elle affirmé. Elle a annoncé, sans grande précision, que la prochaine loi de finances complémentaire sera porteuse de nouvelles mesures en faveur du livre. « Nous avons l'accord du président de la République et du Premier ministre. Nous voulons que le livre soit moins cher, plus accessible. Des mesures incitatives seront prises », a-t-elle attesté.


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